Le phénomène des marées
Ce mouvement montant puis descendant des eaux des mers et des océans, appelé marée hydrographique, est dû à l’effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et, dans une moindre mesure, du Soleil. En effet, l’attraction provoquée par ces deux astres déforme la surface des océans et provoque un soulèvement des eaux. Lorsque ces corps célestes sont à peu près dans le même axe que la Terre, les marées sont de plus grande amplitude. C’est notamment le cas quand le soleil et la lune sont en conjonction ou en opposition (au moment de la pleine lune et de la nouvelle lune). Ces fortes marées se produisent ainsi aux équinoxes de l’automne et du printemps tandis que les plus faibles ont lieu lors des solstices d’hiver et d’été.
Explication physique
Parmi les astres présents autour de la Terre, seuls le Soleil et la Lune ont vraiment une influence significative, les autres corps célestes étant trop petits ou trop éloignés pour avoir un impact quelconque. D’ailleurs, bien qu’elle soit plus petite que le Soleil, c’est parce qu’elle est très proche de notre planète que la Lune exerce une telle attraction.
Le phénomène physique est complexe à expliquer, mais on peut le résumer ainsi : la Lune attire fortement les masses proches, qu’elles soient liquides ou solides. Cette attraction crée une onde de marée : la surface des mers se déforme alors, tout en étant freinée ou au contraire accélérée par le fonds des océans, les côtes, le sens du vent…
En réalité, ce mouvement n’est pas limité qu’aux océans : toute la croûte terrestre subit cette attraction. Les continents flottant sur un manteau de magma liquide, ils se soulèvent également. Par exemple, les Parisiens se trouvent environ 30 cm plus haut aux heures de marée haute qu’aux heures de marée basse. À cette force d’attraction s’ajoute la force centrifuge liée à la rotation de la Terre sur son orbite.
Observer les marées
Mais c’est à proximité des côtes que l’on observe le mieux ce phénomène. On peut alors être témoin du flux et du reflux des eaux, généralement deux fois par jour (sauf exceptions). Ce cycle, lié à la fois à la rotation de la Terre, à sa révolution autour du Soleil et à la rotation de la Lune autour de la Terre, dure environ 12 heures 25 minutes.
Parler de « marée haute » et de « marée basse » est une erreur : la marée étant un mouvement, il convient plutôt de parler de « haute mer » ou de « basse mer ». La différence de hauteur d’eau mesurée entre les niveaux d’une pleine mer et d’une basse mer s’appelle le marnage. Si certaines côtes connaissent un fort marnage et donc des marées facilement observables, comme sur la façade Atlantique, d’autres mers sont peu sujettes à ce type de phénomène. C’est le cas des mers intérieures, comme la Méditerranée où le détroit de Gibraltar empêche le passage de l’onde.
D’autre part, selon le lieu, on distingue 3 types de marées : diurne (1 pleine mer et 1 basse mer par jour), semi-diurne (2 pleines mers et 2 basses mer chaque jour), ou mixte (selon la position de la lune).
Pour connaître l’importance d’une marée, il suffit de s’informer sur son coefficient : exprimé en centièmes, il indique la force de la marée. Dans le cas d’une marée faible, on parle de morte-eau (coeff 20) tandis que pour une forte marée, on parle de vive-eau (coef 120). Entre les deux, on trouve des coefficients de 45 (morte-eau moyenne), 70 (marée moyenne) ou encore 95 (vive-eau moyenne).
> Annuaire des marées