Voici une application pour nettoyer les océans

Voici une application pour nettoyer les océans

Pensée par une start-up française, I Clean My Sea est une application qui transforme monsieur et madame tout le monde en donneurs d'alerte contre le plastique marin. Un outil 2.0 qui tire sa force dans son potentiel fédérateur.

L'idée a pris forme dans l'esprit d'Aymeric Jouon, océanographe engagé, qui s'est dit que comme la majorité du plastique marin avait une origine terrestre, l'intercepter avant qu'il ne s'éparpille dans la mer en limiterait la pollution. Ni une ni deux, il lance I Clean My Sea.

Pour commencer, il faut repérer les déchets au niveau des embouchures des fleuves et des rivières par où, assure-t-il, passent 80 % des déchets plastiques. Et pour assurer la surveillance des côtes, I Clean My Sea compte tout simplement sur les usagers de la mer et a développé pour cela un outil participatif.

Le fonctionnement est simple. Après avoir ouvert un compte sur l'appli, on prend en photo le plastique flottant que l'on a repéré, puis on permet à l'application d'accéder à notre position afin qu'elle les géolocalise. Et… c'est tout ! Les informations sont ensuite transmises à la start-up qui va alors calculer la trajectoire prévue des déchets et en informer des marins collecteurs qui vont se charger de récupérer le plastique.

La collecte est prévue se faire au moyen de bateaux spécialisés dont la taille et le design ont été pensés pour les rendre les plus efficaces possible dans leur mission. Le premier d'entre eux a été baptisé The Collector, un petit bateau effilé, doté d'un tapis de collecte lui permettant de récupérer des déchets allant de 0,5 à 50 cm de diamètre.

Le potentiel du concept I Clean My Sea réside évidemment dans la mobilisation et, franchement, vu la simplicité de l'acte, la signalisation des déchets est un petit geste tout simple qui soulagerait pourtant de beaucoup l'océan.

Pour l'instant, I Clean My Sea n'est disponible que sous la forme d'une webapp (application web) disponible sur le net. La start-up a toutefois pu lever 15.000 euros via un financement participatif et compte débloquer une subvention en complément pour développer une application smartphone. Il est ainsi prévu le lancement d'un projet pilote pour 2020 à l'embouchure du fleuve Adour à Bayonne.

Par Andriatiana Rakotomanga