Avec Ocean Cleanup, le nettoyage des océans avance
Tout semble aller pour le mieux pour Boyan Slat, l'adolescent qui avait comme rêve pas si fou de nettoyer les océans de leur plastique.
En 2014, le monde découvrait un jeune néerlandais de 19 ans qui annonçait haut et fort à qui voulait l'entendre qu'il était bien possible de débarrasser les océans du plastique qui les pollue. Il suffirait pour cela de poster des filets à des endroits clés en pleine mer. Ces collecteurs, construits en V, accumuleraient ensuite tous les plastiques charriés vers eux par les courants marins et il suffirait littéralement de se baisser pour les ramasser. "The Ocean Cleanup" était né.
La déconcertante simplicité de cette solution a fait s'élever pas mal de voix sceptiques dans la communauté scientifique. Étrangement, cela ne fit qu'augmenter le capital sympathie du jeune homme qui gagna même le prix Champion of the Earth en 2014. Cette distinction, créée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement, récompense les leaders environnementaux d'exception.
Depuis, "The Ocean Cleanup" a bien grandi. Le projet a mué en une association, la Ocean Cleanup Foundation, et de nombreux scientifiques de renom l'ont rejointe de manière opérationnelle. Elle est alimentée par diverses donations privées ainsi que par des opérations de crowfunding réussies qui ont levé un peu plus de 2 millions d'euros. En tout, l'Ocean Cleanup Foundation aura récolté 26,2 millions d'euros de divers mécènes.
Ce succès a permis à Boyan et à son équipe de financer un premier prototype fonctionnel de 100 mètres qu'ils ont installé en mer du Nord en juin 2016. Ancré au large des Pays-Bas, le filet de 1,5 million d'euros n'a malheureusement pas résisté aux rudes conditions de la région et a dû être démantelé au bout de 2 mois d'exploitation.
Ce n'est néanmoins qu'un échec en demi-teinte pour l'équipe de l'écologiste en herbe qui en a tiré des leçons. Leur second essai se fera sur la côte ouest des États-Unis avec cette fois-ci différentes configurations en test et ce sera la plus résistante qui aura le privilège de passer l'ultime test en taille réelle dans le Pacifique Nord en 2018.
Boyan Slat estime qu'il ne faudra que 5 ans à compter de son démarrage pour que son invention débarrasse les océans de tout leur plastique !
Retrouvez toutes les informations en vidéo sur la chaîne YouTube du projet.
Patience patience..
par Fruit, le 03/02/2018
Très intéressant! Peut-on avancer dans le temps pour voir si cela va fonctionner..?