La pollution plastique des océans

Il arrive que le plastique envahisse les plages et que l’on retrouve des morceaux flotter en mer, vestiges d'accessoires jetés par des vacanciers ou des marins peu scrupuleux. Une pollution qui peut sembler anodine au premier abord mais qui devient vite alarmante pour peu que l’on s’arrête un instant pour faire le point.
La pollution par le plastique
Le plastique nous a facilité la vie dans bien des domaines mais on pense rarement à la pollution qu’il engendre, hypothéquant l’avenir de nos océans et de leurs écosystèmes : chaque année, on estime que ce sont 30 millions de tonnes de plastique qui se retrouvent dans les mers du globe.
90% des déchets retrouvés à la surface des océans sont faits en plastique : bouteilles plastiques, cordes en nylon, bâches et sacs plastiques. Ces derniers représentent 60% des déchets plastique en mer. Ces détritus induisent une pollution à très long terme avec une durée de vie de presque mille ans. Effrayant quand on sait que le plastique a aussi une forte propension à concentrer des polluants comme les phalates ou le PCB.
Un nouveau continent dans l’océan Pacifique
Emporté par les courants marins, le plastique part rejoindre ce qu’on appelle dans le langage scientifique une gyre océanique, en d’autres termes, un gigantesque mouvement circulaire d’eau propulsé par plusieurs courants marins. Les déchets plastiques sont alors pris dans de gigantesques tourbillons pour ensuite y tourner dans une boucle sans fin. Un véritable vortex d’ordures !
Le premier vortex de ce genre à être détecté se trouve dans l’océan Pacifique nord, entre la Californie et Hawaï, certains chercheurs le poussant même jusqu’au large du Japon pour une superficie aussi grande, voire trois fois plus grande que celle de la France. La gyre de l’océan Pacifique fait 22.200 km de circonférence, cela donne une idée du continent de plastique qui s’est créé.
Les effets sur la faune marine
Les gyres océanique piègent donc d’immenses quantités de plastique. Avec le concours des rayons du soleil, le plastique va alors s’y dégrader. Le hic, c'est que cette dégradation fait réduire la taille du plastique à celle d’un confetti (5 millimètres de largeur) soit celui du zooplancton dont se nourrissent les poissons. Ceux-ci finissent par les manger, absorbant ainsi une grande quantité de polluants.
Les tortues, quant à elles, confondent les sachets plastiques avec des méduses et meurent littéralement étouffées. Les oiseaux sont également trompés par la marchandise, ce qui conduit à des tragédies comme celles de l’atoll Midway : chaque année, ce sont des dizaines de milliers de poussins albatros qui y meurent de faim, le ventre remplit de bouts de stylos, de bouchons et de débris plastiques ramassés par leurs parents dans le vortex de déchets du Pacifique. Au total, ce ne sont pas moins de 260 espèces qui sont ainsi menacées par le plastique produit par l’Homme.
Pour éviter d'en rajouter, ne jetez jamais rien dans l'océan, ni même dans les rues : 80% des déchets trouvés en mer proviennent du continent.
Save sea world life
par Dominique Remy, le 26/12/2016
Prochainement une association va naitre, je travaille sur un projet de récupération des plastiques des continents plastiques avec le recyclage complet de ces plastiques. Un petit film est sur ma page facebook, je vais d'ici quelques jours donner un peu plus de renseignements. apgdepollution.free.fr