Plusieurs mois après sa fermeture, Maya Bay va mieux !
Il y a quelques mois de cela, en juin 2018 plus exactement, la Thaïlande ferma l'une de ses plages les plus mythiques pour en sauver l'écosystème. Aujourd'hui, tout va nettement mieux !
La film "La Plage", avec l'acteur Leonardo Dicaprio, est l'une de ces œuvres qui marquent durablement sa génération. Tourné dans la baie de l'île de Phi Phi Ley, en Thaïlande, il aura non seulement été un succès au box-office, mais rendit aussi mondialement célèbre la jusque-là anonyme petite plage de Maya Bay. Au grand dam de son écosystème.
Assailli par des milliers de touristes chaque jour, le biotope finit en effet par flancher, le corail en premier : 90% des coraux disparurent, foulés sous les pas insouciants des vacanciers et succombant sous la pollution des bateaux, alors que les poissons fuyaient les lieux désormais inhospitaliers. Mais ça, c'était avant.
A la base, la fermeture de Maya Bay ne devait durer que 4 mois. Elle fut toutefois prolongée et désormais, 8 mois après son interdiction aux bateaux, la baie a repris du poil de la bête et la vie reprend ses droits. Les coraux, jusqu'ici en berne, sont déjà en pleine repousse tandis que les poissons, des dizaines de requins à pointes noires en occurrence, sont de retour dans les eaux de la baie. N'ayant rien en commun avec les traits exagérés du requin du film, ces squales-là ne représentent pas de danger immédiat pour l'Homme. A savoir que les requins à pointes noires adorent les récifs coralliens et les eaux peu profondes, exactement la typographie de Maya Bay. C'est de très bon augure donc que de les voir envahir cette baie.
En tout cas, cette reprise est plutôt rapide à en juger par les experts. Ainsi, même si l'on doit s'attendre à ce qu'une complète restauration du corail demande plusieurs dizaines d'années encore, le Dr Thon Thamrongnawasawat de l'université Kasetsart (Bangkok) a qualifié de "bons résultats inattendus" les avancées faites jusqu'ici.
De leur côté, les autorités thaïlandaises ne comptent pas rouvrir la plage de sitôt, préférant attendre la complète guérison de l'écosystème avant de décider. Elles veulent aussi découvrir sa capacité d'accueil afin de ne plus prendre de risque et voir l'histoire se répéter.