Qu'apporte réellement l'océan à l'humanité ?
L'océan global recouvre 70,8 % de la surface de notre belle planète. Une immensité bleue aux multiples facettes et aux innombrables richesses dont profite bien sûr l'humanité.
L'océan, poumon de la Terre
Saviez-vous que l'océan était le véritable poumon de la planète ? N'en déplaise à la forêt amazonienne et à ses défenseurs, cette dernière ne produit en fait "que" 5 à 10 % de l'oxygène que nous respirons. L'océan, lui, en produit 50 % !
Un tel volume est possible grâce au phytoplancton : également doués de photosynthèse, leur nombre étalé sur la superficie de l'océan fait toute la différence (106,5 millions de km² contre 6,7 millions pour la forêt amazonienne). Mais dit autrement surtout, cela signifie que l'essentiel de l'oxygène que nous respirons provient en fait de l'océan. À garder en tête la prochaine fois que vous voudrez partir en vacances à la mer afin de vous assurer de la traiter avec le respect et la reconnaissance qu'elle mérite !
Un allié face au réchauffement climatique
L'océan est capable d'absorber le dioxyde de carbone et même de le retenir. Il peut le faire de deux manières : soit de manière directe, en piégeant le CO2 à sa surface ; soit de manière indirecte grâce au phytoplancton qui, lorsqu'il meurt, emporte vers le fond de l'océan le CO2 qu'il a ingéré pendant la photosynthèse. Les scientifiques estiment ainsi que les océans assimileraient environ 30 % du gaz carbonique rejeté par nos activités.
Cette capacité à piéger le CO2 n'est cependant pas sans conséquence : plus l'océan va en absorber et plus il va s'acidifier. Un contrecoup loin d'être anodin et qui menace plusieurs espèces marines.
Une source de protéines essentielle et accessible
60 % de la population mondiale vit à moins de 100 km d'un littoral (selon le Ministère de la transition écologique et solidaire, en 2017) et pour beaucoup, notamment ceux habitant dans les pays en développement et les archipels, poissons et fruits de mer constituent les seules sources de protéines accessibles. Dans plusieurs de ces pays d'ailleurs, la pêche est l'élément central d'une économie locale de plus en plus fragilisée par les dangers qui menacent l'océan.
Par ailleurs, environ 3,3 milliards de personnes dépendent du poisson pour recevoir 20 à 60 % de leur apport journalier recommandé en protéines animales (selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture - FAO -). Un succès qui s'explique par le coût abordable du poisson, qu'il soit sauvage ou provenant de l'aquaculture.
Une économie qui fait vivre de très nombreuses personnes
Source de nourriture, mais également source d'emploi, l'océan permettrait à 600 millions de personnes de vivre grâce à la pêche et à l'aquaculture, dont 58,5 millions employés de façon directe dans ces deux secteurs (FAO, 2020).
Mais l'océan, ce n'est pas seulement la pêche, c'est aussi le transport (90 % de nos échanges commerciaux se font sur les mers et les océans), le tourisme, ou encore les activités scientifiques et militaires. Au total, l'économie maritime globale est estimée à 1 500 milliards de dollars par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Une source plurielle d'énergie
Les vagues qui s'écrasent sur le ressac, c'est joli, mais c'est aussi et surtout un énorme gâchis ! Songez-y : en récupérant l'énergie houlomotrice qu'elles libèrent dans leurs mouvements, il serait possible selon l'Agence Internationale de l'Energie (IEA) de générer entre 8 000 et 80 000 térawattheures/an à l'échelle mondiale. À titre de comparaison, la consommation électrique totale de la France métropolitaine en 2021 a été de 468 térawattheures tandis que celle dans le monde pour la même année est estimée à 27 520 térawattheures. À l'heure actuelle toutefois, les capacités du parc houlomoteur mondial sont loin d'atteindre de tels sommets et dépassent à peine les 20… mégawattheures.
Mais ce n'est pas tout. Nous sommes également capables de produire de l'énergie en exploitant d'autres caractéristiques de l'océan, notamment grâce aux marées (énergie marémotrice), aux différences de température (énergie hydrothermique), ou encore aux différences de concentration en sel (énergie osmotique).