Les défenses contre l'érosion
Parmi les méthodes les plus utilisées, il faut distinguer les méthodes souples, en harmonie avec la dynamique des côtes, et les méthodes plus lourdes, comme la construction d’ouvrages rigides.
Les méthodes souples
* L’engraissement artificiel du rivage : c’est le déversement de sédiments, en quantités importantes, provenant de carrières de prélèvement situées en mer ou sur terre. Il permet de stabiliser ou d’agrandir une plage en compensant le déficit des apports naturels.
* La reconstitution du massif dunaire : cela consiste à re-créer une dune en haut de plage, pour protéger et stabiliser le littoral sableux. Une méthode efficace à condition de réglementer la circulation des véhicules et des personnes.
* Le système Ecoplage : enterré sous la plage, ce système mécanique draine l’eau qui déferle sur le rivage et enrichit la plage avec le sable en suspension. C’est une technique "douce" dans la mesure où elle ne modifie pas la morphologie de la plage et évite tout ouvrage rigide qui pourrait contrarier l’hydro-sédimentologie.
Les méthodes lourdes
* La construction d’ouvrages en haut de plage : s’ils protègent la côte, ils défigurent malheureusement la plage.
* Les barrières immergées : ce sont des brise-lames installés sous l’eau qui dissipent l’énergie de la houle et freinent l’entraînement des sédiments vers le large.
* Les barrières émergées : ces dispositifs visibles freinent malheureusement le renouvellement de l’eau, ce qui peut provoquer des problèmes sanitaires.
* Les récifs artificiels : fabriqués en caoutchouc, en pierre, en béton, avec des tétrapodes ou avec des boudins remplis de sable, il sont disposés sur le fond et accrochés à la plage émergée.
* Les îles rocheuses : ces amas de rochers, appelés aussi « plateformes », orientent les courants côtiers afin de freiner le transport des sédiments vers le large.
* Les épis : ces ouvrages transversaux retiennent une partie des sédiments emmenés par les courants naturels. Ils peuvent augmenter la largeur d’une plage, délimiter les extrémités des ouvrages de haut de plage ou protéger l’embouchure d’un port.
Il existe enfin d’autres méthodes de protection, comme les algues artificielles, les murs d’eaux oscillants ou les géotextiles, mais leur expérimentation n’a pas encore permis de définir leur efficacité.