Neuf pays d'Amérique s'allient pour prendre soin de l'océan Pacifique

Neuf pays d'Amérique s'allient pour prendre soin de l'océan Pacifique

Ils sont neuf et ont décidé de se rallier pour protéger une vaste étendue de 165 millions de km² d'eau salée. Une alliance composée des principaux pays de la côte ouest du continent américain et qui s'est donnée pour mission de faire front afin de protéger tout l'océan Pacifique.

Les océans endossent plusieurs rôles cruciaux pour notre survie, que ce soit de façon directe, en fournissant nourriture et travail à des millions de personnes, ou indirecte, en participant au cycle de l'eau ou en régissant notre climat. Saviez-vous, par exemple, que l'océan global limite grandement le réchauffement climatique en absorbant environ 30 % du CO2 produit par toutes nos activités ? Pourtant, malgré tous les services qu'il nous rend, l'océan est aujourd'hui menacé de toutes parts alors que nous n'en faisons pas assez pour le préserver. C'est précisément pour cette raison que, sous l'impulsion du président chilien Gabriel Boric, 9 pays se sont alliés afin de le protéger, ou tout du moins, d'en protéger une grande partie.

L'océan Pacifique représente environ 43,5 % de l'océan mondial. C'est un formidable vivier de biodiversité mis à mal par le transport maritime et la pollution, notamment la pollution plastique. L'idée des 9 pays (Chili, États-Unis, Colombie, Costa Rica, Panama, Pérou, Équateur, Mexique et Canada) est alors d'user et d'abuser des aires marines protégées (AMP) afin de limiter les coups de canif portés aux écosystèmes marins. Aux quelque 2 000 AMP déjà présentes dans le Pacifique vont ainsi s'ajouter de nouvelles qui, petite nouveauté, y seront connectées.

En parallèle en effet, la coalition va travailler non seulement à étendre les zones de conservation déjà existantes, mais aussi à créer des sortes de "couloirs bleus" qui vont relier les AMP entre elles. Placés correctement, comme le long des chemins de migration des baleines par exemple, ces corridors devraient augmenter les chances de survie des espèces marines (baleines, mais aussi tortues de mer, ou encore raies).

S'il est intéressant, et même encourageant, de voir les politiques s'investir dans la protection de nos mers et océans, force est de constater que les choses vont encore trop lentement face à l'urgence. Fort heureusement, nul besoin d'attendre les États pour aller de l'avant et tout un chacun peut facilement agir à son niveau. Il suffit pour cela de connaître les bons gestes pour soulager les océans !

Par Andriatiana Rakotomanga