Les calmars pourraient offrir une alternative au plastique
Le plastique est omniprésent dans notre quotidien malgré le fait que ce soit l'un des polluants majeurs de la planète. Pratique et peu cher, on l'a longtemps utilisé sans se soucier des conséquences écologiques et de son terrible impact sur l'environnement. Mais face à l'urgence actuelle, des solutions alternatives sont à l'étude.
Certains ingénieurs cherchent des solutions matérielles pour limiter la pollution plastique dans les rivières et les océans, comme ces ingénieuses barrières, quand d'autres scientifiques étudient… les calamars ! Deux chercheurs spécialisés en matériaux biomimétiques, l'Allemand Abdon Pena-Francesch et l'Américain Melik Demirel viennent en effet d'annoncer avoir peut-être trouvé une manière de remplacer le plastique. En étudiant les tentacules des calamars et leurs ventouses, qui sont composées de dents insérées sur un anneau, les deux experts ont découvert des protéines étonnantes.
Ces protéines 100% bio qui se trouvent dans les dents de ces céphalopodes auraient des propriétés assez similaires à celles qu'offre le plastique. On pourrait ainsi aisément fabriquer un matériau biodégradable qui viendrait remplacer le plastique dans de nombreux objets du quotidien : pansements, tissus, composants électroniques... On pourrait même envisager la création de produits novateurs et auto-réparants grâce à certaines vertus de cet assemblage de protéines issu des tentacules du calamar (et présent également dans les ventouses des seiches).
Toutefois, il faudrait plus que tous les calmars, seiches, encornets et autres pieuvres du monde entier pour produire seulement une infime partie de l'équivalent du plastique que nous utilisons ! Chaque année, ce sont en effet plusieurs centaines de millions de tonnes de plastique qui sont produites pour subvenir à nos besoins.
Les scientifiques ont donc une autre solution, qui permettrait de laisser les calamars tranquilles : reproduire l'assemblage de protéines contenu dans les dents de leurs tentacules à l'aide de la bactérie E-coli. Vous la connaissez peut-être pour des histoires de steaks hachés ou de légumes contaminés, mais cette bactérie très présente dans notre flore intestinale peut être modifiée pour reproduire les fameuses protéines du calmar. Les scientifiques savent comment la créer et il n'y aurait donc plus qu'à la transformer en ce nouveau plastique écologique !
Qui aurait pensé que la solution pour sauver les fonds marins viendrait de ce même océan ?