Contre la pollution, une bactérie qui dégrade le plastique

Publié le 19/04/2016

Photo : Paolo Margari

Des chercheurs japonais ont réussi à découvrir une bactérie ayant la capacité de décomposer le plastique, de quoi redonner espoir dans la lutte contre la pollution due à cette matière qui constitue une menace grandissante pour l'environnement.

A ce titre, pas moins de 300 millions de tonnes de produits à base de plastique sont fabriqués tous les ans. Un chiffre alarmant qui suscite de grandes inquiétudes auprès des experts en écologie, surtout lorsqu'on sait que la majeure partie du plastique se retrouve par la suite dans la nature. Certains chercheurs sont même allés jusqu'à prédire que d'ici 2050, les océans risquent de contenir plus de plastique qu'ils ne contiennent de poissons !

C'est la raison pour laquelle, de nombreux chercheurs tentent de trouver de nouveaux moyens pour essayer de limiter les dégâts sur une planète déjà sérieusement affectée par les bouleversements climatiques. Ainsi, l'équipe de chercheurs japonais a réussi à identifier une nouvelle bactérie qui possède la particularité de pouvoir décomposer le polytéréphtalate d'éthylène (PET), autrement dit le plastique le plus utilisé dans les emballages tels que les bouteilles et dont la biodégradation reste très difficile pour ne pas dire impossible.

Visiblement, cette mission ne semble pas impossible pour la bactérie Ideonella sakaiensis qui, grâce à la combinaison de deux enzymes qu'elle est en mesure de sécréter, est capable de décomposer de manière définitive ce type de plastique au bout de six semaines seulement. C'est du moins ce qu'ont montré les différents tests effectués en laboratoire par cette équipe de chercheurs nippons. Des tests encourageants qui laissent entrevoir de nouvelles perspectives dans la lutte contre la pollution due à l'utilisation excessive du plastique par les différents secteurs industriels.

Cela dit, cette nouvelle découverte, et bien qu'elle puisse constituer une véritable avancée, ne doit pas nous faire oublier que le recyclage des bouteilles en plastique reste le moyen le plus simple et le moins coûteux pour limiter considérablement les dégâts de la pollution due au plastique.

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