15 ans après, un touriste pris de remords rend des galets glanés sur une plage
Quinze ans après avoir ramassé quelques galets en souvenir sur la plage emblématique d'Étretat, un touriste décide de les renvoyer par la Poste. Il avait fini par prendre conscience de l'importance de ces petits cailloux dans la protection du littoral et a été pris de remords.
Tout a commencé en 2009, lorsque ce touriste – dont le nom a été tu – ramasse quelques galets à la plage lors de sa visite à la station balnéaire d'Étretat, en Seine-Maritime. Un geste anodin dans son esprit, tout comme dans ceux de beaucoup d'autres avant et après lui d'ailleurs, mais qui, dans le nombre, porte atteinte à l'intégrité de la plage. Sur celle d'Étretat en particulier, une commune qui accueille 1 million et demi de touristes chaque année, on estime que ce sont entre 300 et 400 kilos de galets qui disparaissent tous les ans. Ces petits cailloux gris jouent pourtant un rôle essentiel dans la préservation des côtes, protégeant la plage contre l'érosion et surtout les falaises de l'écroulement.
Nous voici en 2024 et notre touriste, qui se traite lui-même d'« irresponsable » dans sa lettre d'excuse, redécouvre l'existence des galets-souvenirs au détour d'un déménagement. Désormais sensible aux questions environnementales et ayant par ailleurs vu un reportage sur les dangers créés par le manque de galets sur la plage d'Étretat, il décide de les rendre. Il adresse ainsi une lettre à l'association locale "Étretat Demain", accompagnée de 4 galets, en souhaitant que « ces cailloux retrouvent leur site d'origine, à savoir la belle plage d'Étretat ». Il poursuit ensuite en disant espérer « que d'autres touristes irresponsables comme nous l'avons été autrefois auront, eux aussi, leur prise de conscience et restitueront à la terre ce qui lui appartient, et ce dont elle a besoin. »
L'association, qui a exprimé sa gratitude sur les réseaux sociaux, a bien sûr exécuté le souhait du touriste repentant, allant jusqu'à publier sur Instagram une vidéo montrant le lâché des galets sur leur site d'origine. Elle a aussi souligné que ce geste illustre l'importance d'une meilleure sensibilisation. Selon elle, les touristes ne sont pas de mauvaise volonté, mais sont juste mal renseignés.
Pour rappel, le ramassage de galets est proscrit à Étretat et peut être puni d'une amende de 90 euros. D'ailleurs, depuis 1975, c'est dans toute la Normandie que le glanage de galets est interdit, pouvant, cette fois-ci, coûter jusqu'à 1 500 euros au contrevenant.