Nos maillots de bain aussi polluent les océans
Les sources de pollution marine sont nombreuses. On sait par exemple que la vaste majorité du plastique qui se retrouve en mer n'est qu'à usage unique, que même la crème solaire est nocive pour la vie marine, et que globalement, les rejets anthropiques (issus de l'activité humaine) sont mauvais pour l'océan. Désormais, on sait aussi que nos maillots de bain sont responsables d'une partie de la pollution plastique qui empire jour après jour dans les mers du globe.
Une pollution indirecte lors du lavage
Cette pollution ne se fait pas directement et non, ce n'est pas en pataugeant dans l'eau que cela arrive. Il faut pour cela attendre d'arriver à la maison et de lancer une machine avec nos maillots dedans. En effet, il faut savoir que nos maillots sont faits en matière synthétique. C'est du spandex, du polyamide ou encore du nylon, bref, du plastique. Ce type de textile est parfait pour l'utilisation qu'on en fait puisqu'il réduit la friction dans l'eau, absorbe l'humidité et peut s'étirer sur le corps.
Sauf qu'en tournant dans la machine, les maillots libèrent des milliers de micro-plastiques qui vont alors finir dans les eaux usées domestiques. De là, ils se retrouvent dans les stations d'épuration - qui malheureusement ne sont pas équipées pour les intercepter - puis sont rejetés dans les rivières et finissent par arriver dans la mer.
Des tonnes de plastique rejetées en mer
Évidemment, shorts de bain et bikinis ne sont pas les seuls vêtements à être fait en matière synthétique, et entre les polaires et les pulls, les sweats et autres vêtements de sport, on estime qu'en tout le lavage par machine rejetterait l'équivalent de 50 milliards de bouteilles plastiques dans les océans. C'est 35% du micro-plastique qui finit en mer, ce qui n'est pas rien.
Heureusement, des solutions existent pour contrer cette pollution. Ainsi, en attendant que les stations s'équipent des filtres adéquats, il est possible d'en équiper sa machine à laver ou de laver ses maillots dans un sac spécial qui va limiter la libération de micro-plastique et retenir le peu qui sera produit. Certaines marques proposent aussi des maillots en plastique recyclé comme la start-up californienne Vitamin A, tandis que d'autres, comme la française Luz, fabriquent leurs maillots avec le moins de plastique possible.