La perle, le trésor caché des coquillages
Si la perle peut sembler magique à nos yeux, elle résulte en fait d'un phénomène très naturel. Une perle est produite par une certains mollusques quand un petit corps étranger arrive à pénétrer leur coquille et irrite leur chair : ils entourent alors l’objet de plusieurs couches successives de nacre afin de se protéger.
Un peu d’histoire
Avant le 20ème siècle, la découverte d’une perle relevait surtout du hasard. Au Japon, il existe même des plongeurs (ou plutôt des plongeuses car cette tâche est surtout dévolue aux femmes) qui suivent une tradition vieille de 2000 ans : elles plongent en apnée afin de collecter des huîtres qui de temps en temps recèlent une perle.
Il faudra attendre le début des années 1900 pour que l’on découvre et mette au point une méthode sûre pour produire des perles. On doit cette découverte à trois Japonais : Mise TATSUHEI, Nishikawa TOKICHI et Mikimoto KOKICHI. Le premier était charpentier de son état, le second, biologiste de la marine, et le troisième, un simple fils de marchand de nouilles qui perfectionna indépendamment leur méthode. Grâce à lui, le Japon pu produire 10 millions de perles cultivées dès 1935.
Les différentes variétés de perle
Il existe deux grandes sortes de perles : la perle fine qui est une perle naturellement formée, et la perle cultivée obtenue en insérant un nucléon et un morceau du manteau sécréteur de nacre d’une autre huître dans la poche perlière de l’huître.
Selon leur origine, on trouve ainsi une très large variété de perles mais les plus communes sont les suivantes :
> La perle d'Akoya, une belle perle au beau brillant faisant 2 mm de diamètre, voire 10 mm.
> La perle d'Australie, une perle de grand diamètre qui peut être argentée et même dorée selon l’huître.
> La perle de Tahiti, produite en Polynésie française. C’est une grosse perle souvent foncée (perle noire) de 8 à 18 mm de diamètre.
> La perle d'eau douce, produite par des moules élevées dans des fermes. Cette perle est d’un beau nacré avec 2 à 10 mm de diamètre.
> La perle mabé, une perle hémisphérique qui a moins de valeur que les autres perles.
Les perles les plus rares du monde
Les perles les plus rares sont assurément celles du conque et de l’ormeau, toutes deux des perles fines.
Trouver une perle de conque relève de la chance : on estime que seule une conque sur 10.000 cacherait une perle dans sa coquille et que la perle ainsi trouvée n’a seulement que 10% de chance d’être commercialisable. D'ailleurs, seule la conque produit la fameuse perle rose, dont le prix de vente débute dans les 288.000 € la pièce !
L'ormeau, quant à lui, est plus connu pour sa nacre et sa chair délicieuse mais il arrive qu’il produise une perle fine. La perle d’ormeau possède un très joli lustre brillant et une large palette de couleur nacrée qui font qu’elle est très recherchée. D'autant plus que, là encore, il faut espérer avoir de la chance : la probabilité de tomber sur une perle d'ormeau est de 1 sur 100.000.
Perle d'ormeau
par Christophe, le 30/09/2017
Bonjour, parti pêcher l'ormeau dans la semaine, quelle surprise en les nettoyant. Il me semble qu'il y a une perle dans l'une des coquilles. A qui puis-je m'adresser pour confirmer cela. Cordialement