Petatán, l'île aux pélicans

Si vous aimez le bord de mer, le soleil et les oiseaux, offrez-vous une combinaison gagnante avec un séjour sur l'île mexicaine de Petatán. Vous y observerez l'un des plus grands rassemblements de pélicans, en pleine migration.
Petatán, l'île aux pélicans

Le Mexique est une terre chaude, une terre de tourisme et de culture, connue surtout pour ses plages, ses cénotes et ses vestiges aztèques et mayas. Mais c'est aussi un pays très riche sur le plan de la flore et de la faune, avec notamment des animaux comme les tatous, les colibris, les singes…

Le passage des pélicans migrateurs

Le Mexique est aussi un pays de séjour pour certaines espèces migratrices, comme le pélican américain. Cet oiseau, qui a été décrit dès 1789, passe l'été au nord du continent américain. C'est là qu'il donne naissance à sa progéniture dès la fin du printemps. Quand s'approche l'hiver, vers septembre ou octobre, il migre de plusieurs milliers de kilomètres, destination la Floride, la Californie et le Mexique.

C'est sur le lac de Chapala, à l'ouest du Mexique, à cheval sur les états de Michoacán et de Jalisco, qu'on peut en voir la plus grande concentration. Et en particulier aux alentours de l'île de Petatán, une bourgade de quelques centaines d'habitants, où ces oiseaux se donnent rendez-vous. Ils trouvent à cet endroit profusion de leurs plats préférés, à savoir les carpes et les dorades. Et aussi, probablement, parce que ce lieu fait partie d'un parc naturel dans lequel les humains perturbent peu leurs activités.

pélican

Un troupeau d'oiseaux

Les pélicans se répartissent dans le secteur en différents petits groupes. Certains d'entre eux élisent domicile pour l'hiver sur la lagune de Cajititlán, mais c'est à Petatán, à une cinquantaine de kilomètres de là, qu'ils sont les plus nombreux. De loin, on peut les confondre avec un troupeau de moutons, d'où le nom porté localement de « borregón », l'agneau.

Ils sont même devenus une attraction touristique de la région. Ces milliers d'oiseaux de trois mètres d'envergure s'envolent dans un spectacle magnifique mêlant le blanc de leur plumage, le noir de l'extrémité de leurs ailes et le jaune de leur long bec.

Il est possible de les observer de décembre à mars, lorsqu'ils repartent vers le nord. Ceux qui aiment admirer la vie sauvage en auront pour leur argent : ils pourront faire un combo avec le papillon monarque qui migre lui aussi par millions depuis le nord de l'Amérique, pour passer l'hiver dans l'état de Michoacán.

Par Charles LorrainPublié le 10/03/2022