100 kg de plastique retrouvés dans... un cachalot !

100 kg de plastique retrouvés dans... un cachalot !Photo : SMASS

L'autopsie d'un cachalot échoué sur une côte écossaise a révélé une affreuse surprise : les scientifiques ont exhumé jusqu'à 100 kg de plastique de l'estomac de l'animal.

Le 28 novembre 2019, un jeune cachalot s'est échoué sur la plage de Luskentyre, sur l'île écossaise de Harris. Peu de temps après, le cétacé rendit son dernier souffle, bien avant que l'équipe du Scottish Marine Animal Stranding Scheme (SMASS) n'ait pu intervenir.

Le SMASS, créé en 1992, est un organisme qui étudie les animaux marins s'échouant périodiquement sur le littoral écossais. Le phénomène n'est en effet pas récent puisque baleines, dauphins ou marsouins s'y échouent régulièrement depuis des siècles. Le SMASS a donc pour mission de collecter le maximum de données sur ces animaux pour tenter de comprendre les causes du phénomène et pour surveiller toutes mortalités suspectes chez les grands animaux marins.

Pour mener leurs investigations, les experts du SMASS sont habitués à autopsier systématiquement les animaux échoués et c'est ce qu'ils firent avec ce cachalot. Par contre, ils n'étaient pas préparés à l'horrible découverte qu'ils allaient faire dans l'estomac de la pauvre bête : des morceaux de filets de pêche, des paquets de corde, des sachets ainsi que toutes sortes de déchets plastiques divers pour un total de 100 kg d'ordures !

Les détritus formaient une masse compacte à l'intérieur de l'animal et à en croire leur état, certains devaient être coincés là depuis un bon moment. Malgré tout, contrairement à cette baleine retrouvée morte avec 40 kg de plastique dans le ventre, le SMASS pense que ce n'est pas le plastique qui a tué le jeune cétacé. L'autopsie a en effet révélé que le cachalot n'était pas sous-alimenté et qu'il était en bonne santé. En outre, les experts n'ont vu aucun signe de débris ayant pu bloquer les intestins de l'animal.

Mais si tout porte à croire que la pollution n'est pas responsable de la mort de ce cachalot, le fait qu'on ait retrouvé autant de déchets plastiques en lui malgré son jeune âge laisse craindre le pire. Que serait-il advenu s'il avait pu vivre 1, 5, 10 ans de plus ? Et combien de ses congénères sont dans le même état que lui ?

Avant qu'il ne soit trop tard, l'Homme doit arrêter de polluer les océans et repenser ses actes qui torturent la nature.

Par Andriatiana Rakotomanga