Ni à vendre, ni à louer

Un week-end à la mer, au bord de l'Atlantique. Un week-end où se croisent deux retraités, un couple de punks, un représentant en parapluie, des étudiants, une maîtresse sado-maso... Un week-end où se bousculent les sentiments, les peines, les rires, les générations, les destins...

En Loire-Atlantique, au Croisic, des vies se mêlent et s'entremêlent le temps d'un week-end chargé en émotions. Riche en personnages atypiques, faisant montre d'un minimalisme maladif, "Ni à vendre, ni à louer" dresse un portrait doux-amer des vacances à la mer, en plus d'une lecture sur la complexité de la nature humaine.

Synopsis

C'est la saison morte au Croisic et l'activité s'en ressent. La preuve au supermarché du coin où le gérant trace lui-même ses codes-barres à la main. Pourtant, deux couples sont bien descendus à l'hôtel pour la fin de semaine, bientôt rejoints par un poseur en lingerie, venu rejoindre sa maîtresse dominatrice. Dans le camping, pas loin, quelques familles sont en pleine installation, de même qu'un couple de retraités venus passer du temps en amoureux dans leur "résidence secondaire". Tout ce beau monde sera bientôt rejoint par d'autres personnages tout aussi singuliers et il sera question de cerf-volant, de chapeaux en papier, de nudisme, de filles volages et d'étudiants aux beaux-arts, ou encore de voiture sans permis et d'enterrement. On y interagit, on y vit des joies et des drames, des situations burlesques, mais non sans une certaine poésie propre à ce film sans dialogue.

La plage dans le film

Sans surprise, le film a été réalisé dans la ville du Croisic, une station balnéaire située dans la commune éponyme de la presqu'île du Croisic, sur la côte nord-ouest de la Loire-Atlantique. Les pieds dans l'océan Atlantique, la station possède plusieurs jolies plages, mais c'est sur celle de Port Lin que le réalisateur a jeté son dévolu.

La plage de Port Lin est la plage principale du Croisic. C'est une plage familiale d’une centaine de mètres de long, entourée par des rochers à chaque bout, et courant depuis la baie de Jumel, à l’ouest, jusqu'à la pointe du Fort à l’est. En hauteur, elle est bordée par de jolies villas d’époque comme la Stella Maris, construite en 1893.

À l'origine, bien avant que la mode ne soit aux stations balnéaires, cette plage s'appelait la baie des Bonnes Femmes. Des chaloupes remplies de sardines s'y échouaient volontairement afin de décharger leurs cargaisons lorsqu'elles rataient la marée pour le faire dans le port. Un emploi qui a disparu à mesure que le tourisme s'est développé et que les estivants, à l'étroit sur la première plage touristique de la ville (Saint-Goustan), ont cherché un nouveau littoral à investir.

Anecdotes et détails croustillants

Il s'agit là du deuxième long métrage de Pascal Rabaté qui est, à l'origine, un dessinateur. Il est l'auteur de la bande dessinée "Les Petits Ruisseaux" qu'il a adapté au cinéma avec succès. Dès le départ, Pascal Rabaté a voulu faire un film rendant hommage à Jacques Tati dont il a emprunté ici le style muet rencontré dans "Les Vacances de monsieur Hulot".

Le réalisateur est venu faire du repérage sur la plage Saint-Marc, la plage vue dans le film de Tati. Il dit avoir tout de suite ressenti les mêmes émotions face à l'océan que lors du visionnage du film... jusqu'à ce qu'il voie, au loin, l'immense statue de monsieur Hulot qui surplombe la plage depuis 1999. Il a alors décidé de filmer ailleurs, jetant plus tard son dévolu sur la plage de Port Lin.

Fiche d'identité du film

Acteurs principaux : Dominique Pinon, François Morel, François Damiens, Maria de Meideros, Jacques Gamblin
Scénario : Pascal Rabaté
Réalisation : Pascal Rabaté
Production : Loin derrière l'Oural
Pays d’origine : France
Date de sortie en France : 29 juin 2011
Genre : Comédie
Lieux de tournage : Le Croisic
Durée : 1h17

Publié le 01/01/1970