Des plages du Nord polluées par des hydrocarbures
Le 6 octobre dernier, à 8 km des côtes belges, se produisait une collision entre le Flinterstar, un cargo néerlandais de 130 mètres et le Al Oraiq, un méthanier de 315 mètres. Le premier navire transportait 125 tonnes de diesel et 427 tonnes de fioul. Une nappe de fioul, estimée entre 100 et 200 tonnes, se mit alors à stagner autour du cargo, souillant par endroit les côtes belges et néerlandaises.
Ce sont désormais deux plages françaises qui semblent être touchées par cette pollution. Des boulettes de carburant ont été retrouvées sur les plages de Malo-les-Bains et d'Oye-Plage, dans le nord du pays. Sur la première, ce sont 3500 m² de sable qui ont été souillés par une quarantaine de boulettes au mètre carré, chacune de la taille d'une pièce de 2 euros. Sur la deuxième plage, la préfecture parle d'un "fin liseré de micro boulettes laissé par la marée descendante". Ces boulettes ont été découvertes par des adeptes du longe-côte.
Un hélicoptère de la Marine nationale a survolé la zone de naufrage ainsi que la côte à proximité et n'aurait pas observé de pollution notable. La préfecture considère que la nappe d'hydrocarbures flottant autour du Flinterstar est stabilisée. Mais les opérations de pompage et de lutte antipollution se poursuivent, d'autant que l'armateur du cargo a annoncé qu'il abandonnait son navire.
Les boulettes retrouvées sur les plages françaises ont été envoyées pour analyse au Centre de Documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) de Brest, afin d'établir un éventuel lien avec le naufrage du Flinterstar. Si tel est le cas, on peut s'attendre à un risque de nouvelle pollution sur les plages, en raison de vents défavorables.
Que les amoureux de la célèbre "moule de Dunkerque" se rassurent : un myticulteur a vérifié son élevage en mer et n'a pas constaté de pollution.