Des pieuvres en masse sur une plage du Pays de Galles

Aussi incroyable que cela puisse paraître, une horde de pieuvres a envahi une plage du Pays de Galles non pas une, ni même deux, mais trois nuits d'affilée !

L'étrange et rare phénomène a été observé sur une plage de New Quay, une ville du comté de Ceredigion situé sur le littoral ouest du Pays de Galles. À la tombée de la nuit, alors que le crépuscule venait à peine d'étouffer les derniers rayons de soleil, des dizaines de pieuvres sortirent de l'eau pour rejoindre le rivage dans une scène surréaliste.

C'est tout du moins ainsi que l'a vécu Brett Jones pour les avoir croisés sur une plage de New Quay alors qu'il rentrait d'une rapide croisière au soleil couchant. "Elles sortaient de l'eau et rampaient vers la plage." rapporte-t-il aux journalistes du Telegraph. "J'ai vécu ici toute ma vie et je n'ai jamais vu quelque chose comme ça.". Le phénomène se répétera ainsi pendant trois nuits de suite, commençant toujours au crépuscule et impliquant une dizaine à une vingtaine d'animaux.

On se perd en conjectures quant à savoir pourquoi ces pieuvres ont agi ainsi. Ce dont on est sûr par contre, c'est qu'un tel comportement n'est absolument pas naturel. À en croire Brett Jones, observateur attentif de la faune aquatique de la région de par son métier de guide en mer, ces pieuvres-là sont plus enclines à se cacher sous des pierres à 3 mètres de profondeur qu'à se dandiner sur le sable à la nuit tombée où elles sont très vulnérables.

L'hypothèse la plus probable a été avancée par le Dr James Wright, conservateur de l'aquarium national marin de Plymouth. Selon lui, ces pieuvres ont sûrement souffert de séquelles provoquées par les violentes tempêtes qui se sont succédé dans la région. Il y a tout d'abord eu l'ouragan Ophelia, le plus puissant que le Pays de Galles ait jamais connu, suivi quelques jours plus tard par la tempête Brian. Les céphalopodes auraient ainsi soit subi des traumatismes physiques, soit souffert d'une façon ou d'une autre du changement brusque de pression atmosphérique qui les aura déboussolés.

Par Andriatiana Rakotomanga