Confinement : la faune marine reprend ses droits sur la côte

Alors qu'avec le confinement, il est hors de question pour nous de fréquenter les plages, les animaux, eux, ne s'en privent pas et savourent le calme qu'a entraîné notre absence.

Coronavirus oblige, toutes les plages françaises sont interdites d'accès jusqu'à nouvel ordre. Une torture au vu de la météo plus que clémente qui sévit depuis un moment sur l'Hexagone. Mais si nous, nous devons nous contenter d'admirer le paysage de loin, tout ce soleil et ce bon air marin ne sont pas gâchés pour autant : les animaux, profitant de notre absence, s'en donnent à cœur joie sur les côtes !

A Berck-sur-mer par exemple, sur la côte d'Opale, les fameux phoques de la station balnéaire goûtent à une tranquillité retrouvée sur les bancs de sable de leur baie. Disparus les badauds et les photographes amateurs qui veulent à tout bout de champ leur tirer le portrait, les veaux marins s'accommodent très bien du confinement des humains.

A Marseille cette fois-ci, dans les eaux du parc national des Calanques, se sont carrément deux rorquals qui ont été aperçus par des agents du parc. En temps normal, l'animal se fait très discret et ne s'approche jamais des côtes. Les scientifiques pensent que la baisse de la pollution sonore, conséquence de la diminution drastique des activités en mer, a offert un répit à ces gros mammifères qui osent soudain s'aventurer là où ils ne vont généralement jamais.

Dans le même parc, de nombreuses espèces, allant des fous de Bassan aux dauphins, en passant par les puffins et même les thons, ont suivi l'exemple des rorquals et profitent d'un calme retrouvé pour occuper les espaces. Ailleurs, à Menton, en Alpes-Maritimes, même constat avec cette fois-ci un petit requin surpris en pleine exploration du bord de mer.

La France est bien sûr loin d'être le seul pays où l'on voit la nature reprendre ses droits. En Italie, des dauphins sont venus faire coucou dans le port de Cagliari, en Sardaigne, tandis qu'aux Philippines, sur la plage de Corong Corong, des milliers de petites méduses roses ont décidé de remonter à fleur d'eau, car elles n'y sont plus dérangées par les activités hautement touristiques des lieux.

Par Andriatiana Rakotomanga