Zoom sur le plancton, le petit peuple des mers
Le plancton, pourtant essentiel à la vie, est trop souvent méconnu du grand public. Il faut dire que sa petite taille en fait un élément discret de l’écosystème. Cela ne l’empêche pas de se révéler absolument indispensable à notre belle planète bleue.
Les différentes catégories de plancton
Le plancton désigne les végétaux et animaux vivants dans l’eau et qui sont totalement soumis aux courants marins. Cette définition tord le cou à l’idée répandue qui voudrait que le plancton soit invisible à l’œil nu. Il n’y a qu’à voir du côté des méduses dont certaines peuvent atteindre les 3 mètres de diamètre mais qui sont considérées comme du plancton puisqu’elles ne peuvent pas lutter contre les courants.
Le plancton se divise en deux catégories : le phytoplancton (les végétaux) et le zooplancton (les animaux). Les zooplanctons sont les plus gros et forment les mégaplanctons, macroplanctons, et mésoplanctons. Les phytoplanctons quant à eux représentent la majorité des planctons les plus petits : les microplanctons, les nanoplanctons, et les minuscules picoplanctons.
Enfin, un nouveau type de plancton a récemment été découvert : le virioplancton. Ce sont des virus encore bien mystérieux d’une taille inférieure à 0,2 micromètre.
A la base de la chaîne alimentaire
Le plancton joue un rôle capital dans plusieurs réseaux trophiques marins (les chaînes alimentaires). Tout commence par le phytoplancton, qui est à la base de tout : les poissons s’en nourrissent, ainsi que le zooplancton, ou encore les mollusques filtrants comme les huîtres et les moules. Tout ce chaînon alimentaire sera ensuite la cible d’animaux plus gros comme les baleines, les oiseaux marins, les poissons carnassiers, les crabes, etc. qui se régalent de zooplancton et de petits poissons.
La morale de l’histoire n’est pas dure à comprendre : la disparition du plancton équivaudrait à la disparition de la quasi-totalité de nos ressources halieutiques mondiales et, à fortiori, menacerait l’Homme de famine. De quoi faire réfléchir...
Les véritables poumons de la planète
On pense souvent que les forêts amazoniennes sont les poumons de la planète. Cela n’est pas tout à fait vrai. Certes, les forêts absorbent le CO2 pour rejeter du dioxygène, mais il ne faut pas oublier qu'elles en consomment également. En gros, pour une part d’oxygène dégagée le jour, elles en consomment une autre la nuit.
Le phytoplancton n’a pas cet « inconvénient ». Comme les plantes et les forêts, il a besoin du CO2 pour sa photosynthèse mais sans consommer d’oxygène après coup. Autre avantage, il ne rejette pas de CO2 dans l’air mais le dissout plutôt dans les eaux où il sera sédimenté dans du calcaire.
Quand on sait que les océans représentent 70% de la surface de la Terre, on se rend facilement compte que les vrais poumons de la planète, c'est le phytoplancton : il produit ainsi la moitié de l’oxygène disponible sur le globe.