Les différentes formes de côtes

Lorsqu’on s’approche du bord de mer, on a l’habitude de dire qu’on est sur la côte. Pourtant, toutes les côtes ne se ressemblent pas. Et cette variété est à l’origine de la richesse de nos paysages.
Les différentes formes de côtesPhoto : Mary Daniels

Il suffit de sillonner le littoral pour s’apercevoir que la côte change fréquemment d’aspect. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, selon les pays et parfois même entre deux plages, elle n’offre pas le même relief ni le même profil. On peut cependant définir plusieurs familles de côtes. Mais celles-ci dépendent du mode de classification adopté.

Les modes descriptifs

L’une de ces classifications est basée sur les matériaux qui composent le relief. Cela permet de décrire facilement le littoral en utilisant des termes adaptés au grand public. On peut de cette manière définir les côtes selon 4 grandes familles :

* Les côtes sableuses : à morphologie variable, elles sont assez récentes (quelques milliers d’années) et représentent entre 10 à 15% du littoral. Ce sont des zones où le sable est déposé par les vagues et le vent.

* Les côtes rocheuses : sans plage, elles sont souvent hautes et escarpées. On y trouve une falaise en granite, argile ou calcaire, à la base de laquelle se situe un banc rocheux plat et érodé ou bien une couche épaisse de matériaux grossiers.

* Les côtes à graviers et galets : escarpées et abruptes, elles sont formées de débris grossiers. Plus fréquentes aux moyennes et hautes latitudes, on les trouve aussi près de falaises peu solides que le vent érode.

* Les côtes boueuses : typiques des zones tropicales ou asiatiques, elles sont composées de sédiments inorganiques qui proviennent en majorité de l’érosion des continents. On y observe peu de déferlement mais des eaux brunes et des pentes douces.

Une autre méthode consiste à classer les côtes en fonction du rapport entre les différentes forces qui s’exercent sur le littoral. Cela permet de distinguer les côtes dominées par les fleuves, celles dominées par l’énergie des vagues, celles dominées par l’énergie des marées et enfin les côtes à énergie mixte.

Les modes de formation

Une autre classification des côtes se fait en fonction de la manière dont elles se sont formées. On étudie alors la configuration du lieu et les phénomènes physiques qui s’y déploient. Cela permet de distinguer de nombreuses catégories de côtes, elles-mêmes appartenant à 2 grands groupes :

* Les côtes primaires : on y trouve les côtes à érosion sous-marine, à érosion des terres, à dépôts sur basses terres glaciaires (modelées par les glaces), à dépôts émergés (deltas), les plaines alluviales (les sédiments viennent des montagnes environnantes), les côtes à dépôts éoliens (dunes et plaines de sable), les côtes volcaniques et enfin celles formées par un glissement de terrain ou par une faille.

* Les côtes secondaires : ce sont celles formées par l’érosion marine (falaises), par les dépôts de sédiments (plages), par un récif de corail (le sable provient de l’érosion des organismes coralliens), mais aussi les côtes à herbe marécageuse et enfin les mangroves (forêts immergés).

Malgré toutes les explications scientifiques, cette multitude de paysages, fascinante, garde aux yeux du poète une petite part de mystère qui en fait toute la beauté…

Par Guillaume DaveluyPublié le 01/01/1970