Des scientifiques trouvent, par hasard, une manière de lutter contre les méfaits d'une marée noire
C'est par hasard que des scientifiques chinois ont découvert une solution qui pourrait faciliter le nettoyage des eaux, souillées par le pétrole.
Les dommages causés par une marée noire sur la vie aquatique sont terribles, et si désormais, ce type d'accidents se fait plus rare, les conséquences d'une telle catastrophe restent très importantes. La solution, découverte par hasard par des scientifiques chinois de l'université Centrale du Sud de Changsha, n'est donc pas à minimiser, car elle pourrait représenter une avancée majeure dans le traitement des eaux contaminées par du pétrole.
C'est lors d'un travail avec des lasers pour graver des morceaux de bois que les chercheurs ont fait une découverte étonnante : lorsqu'ils utilisaient le laser sur du liège, ce dernier avait tendance à noircir. Cela signifie que la matière est photo-thermique, soit capable de convertir la lumière en chaleur. En quoi cela peut-il être bénéfique pour traiter des eaux mazoutées ?
La propriété du liège à absorber le pétrole était déjà connue, tout comme sa capacité à attirer l'huile (propriété oléophile) et celle lui permettant de repousser l'eau (hydrophobie). Cela permettait jusqu'ici une utilisation pratique de ce matériau pour faciliter le nettoyage des eaux, via une séparation de l'eau et du pétrole. Toutefois, plus le pétrole est épais, plus son absorption par le liège demande du temps.
En perçant de petits trous à l'aide de laser dans le liège, les scientifiques ont compris que la matière pourrait retenir la chaleur plus facilement et ainsi liquéfier le pétrole – en le réchauffant – pour qu'il se colle à sa surface ou qu'il puisse être absorbé bien plus rapidement. Les tests en laboratoire font état d'une absorption 5 fois plus rapide, avec du liège traité.
Il s'agit d'une solution eco-friendly, car non seulement, l'écorce de chêne-liège dont est issue la matière repousse en seulement 10 ans, mais elle pourrait également permettre de récupérer une partie du pétrole recueilli, pour une éventuelle réutilisation. Cette méthode doit encore être testée en condition réelle, car pour le moment, seuls des essais en laboratoire ont été effectués et qu'il faut s'assurer qu'elle ne causera pas de dommages à la faune et à la flore marine.
Mais l'espoir est permis, et ces scientifiques pourraient bien avoir trouvé une méthode efficace pour mieux lutter contre l'une des pires menaces pour les océans.