Syncope au bord de l’eau

Plus connue sous le nom d’hydrocution, la syncope du bord de l'eau peut provoquer une noyade. Quelques règles de prudence peuvent pourtant limiter les risques…
Syncope au bord de l’eauPhoto : Saylow

On se méfie davantage des eaux profondes que du rivage et ses petites vaguelettes. Pourtant, il peut être tout aussi dangereux. En effet, il suffit de quelques centimètres d’eau pour provoquer une hydrocution, c’est-à-dire un choc dû à la différence de température entre l’eau et la peau.

Ce choc thermo-différentiel réduit brutalement le diamètre des artères et peut même arrêter la circulation sanguine. La victime perd alors connaissance : elle tombe inconsciente et peut subir un arrêt cardiaque.

Mécanisme et symptômes

Il faut donc se méfier de l’eau froide un jour de forte chaleur. En effet, par temps chaud, les vaisseaux sanguins situés sous la peau sont très ouverts afin de permettre une bonne circulation périphérique et d’évacuer ainsi la chaleur. On appelle cela la vasodilatation. De plus, le rythme cardiaque augmente afin d’accélérer le refroidissement du corps. Au contact de l’eau froide, la peau se refroidit et les vaisseaux se contractent : c’est la vasoconstriction. Ce phénomène renvoie le sang périphérique vers l’intérieur du corps et la pression artérielle augmente. Face à cette hypertension, le cœur ralentit, irriguant alors moins bien le cerveau. Celui-ci manque d’oxygène : c’est la perte de conscience.

Ce malaise peut s’avérer fatal si la personne tombe dans l’eau : comme elle manque d’oxygène, son cerveau va ouvrir la glotte par réflexe et la victime va inhaler de l’eau. C’est la noyade syncopale.

Pourtant, quelques signes peuvent mettre en alerte : maux de tête, crampe, démangeaisons, fatigue soudaine, frissons, troubles visuels ou auditifs. En cas de symptôme, mieux vaut immédiatement sortir de l’eau et demander de l’aide.

Prévenir l’hydrocution

Pour éviter un choc de ce type, il convient de prendre quelques mesures de précaution, à commencer par éviter les bains de soleil prolongés et les baignades dans l’eau froide. Sinon, il faut absolument préparer le système circulatoire à une variation de température, en se mouillant le corps avant de plonger (nuque, dos, torse…) et en entrant progressivement dans l’eau.

Prenez exemple sur les sauveteurs, qui préviennent ce type de malaise en effectuant leur surveillance les pieds dans l’eau et qui s’éclaboussent en traînant les pieds avant de se jeter à la mer.

Évitez également les repas copieux et les boissons alcoolisées avant d’aller vous baigner. Et si vous êtes témoin d’un malaise, n’oubliez pas d’appeler les secours.

Par Guillaume DaveluyPublié le 23/07/2014