Les mystères de l'étoile de mer
Il existe environ 1500 espèces d’étoile de mer dans le monde. Mais toutes possèdent un point commun sur chaque continent : elles fascinent petits et grands qui les croisent sur les plages. Également appelé astérie, ce petit animal possède des formes qui varient de majestueuses à cauchemardesques. Les astéries sont facilement identifiables à leur forme d’étoile à 5 bras pour les plus communes, même si certaines en ont 16, voire plus d’une vingtaine.
L’alimentation de l’étoile de mer
L’étoile de mer est un prédateur. Il est vrai que certaines sont dépositivores (se nourrissant de micro-organismes déposées sur les fonds marin) ou suspensivores (se nourrissant de micro-organismes en suspension dans l’eau) mais la plupart sont de bien féroces prédateurs. Elles se nourrissent de crustacés, de vers, d’oursins et principalement de mollusques bivalves (moules, huîtres, etc) dont elles arrivent à forcer l’entrée.
En effet, sous chaque bras de l’animal se trouvent des podias, des pieds ventouses qui lui servent à se déplacer. Ces ventouses sont capables d’exercer une puissante et constante force de traction pour fatiguer sa proie. Dès que le mollusque entrouvre sa coquille, l’étoile de mer force de plus belle et y déverse... son estomac ! La digestion débute ainsi alors que la proie est à l’intérieur de sa coquille. Elle peut durer des heures au terme desquelles l’étoile de mer « ravale » son estomac pour terminer tranquillement sa digestion de façon plus traditionnelle.
Régénération et reproduction
L’étoile de mer peut se régénérer et c’est bien peu de le dire. La perte d’un ou de plusieurs bras ne présente aucun problème pour elle, tant que son disque central est préservé. Sa capacité de régénération est telle qu’elle peut même « repousser » entièrement à partir d’un seul bras ! Et à l’instar de ce que font les lézards avec leur queue, certaines espèces sont aussi capables d’abandonner un de leur bras pour échapper à un prédateur.
Pour se reproduire, l’étoile de mer, une fois encore, ne fait pas comme tout le monde. Sa reproduction est certes sexuée, mais se fait à distance : au moment de la reproduction, les femelles rejettent leurs ovules dans l’eau et les mâles leurs spermatozoïdes. La fécondation a lieu à la rencontre des gamètes et les œufs fécondés évolueront ainsi au gré des courants marins.
L’Acanthaster-pourpre, une étoile de mer hors norme
L’Acanthaster-pourpre est le parfait contre-exemple de l’étoile de mer rose que l’on recherche assidûment sur les plages. Il s’agit d’une espèce pouvant atteindre les 80 cm de diamètre, doté de 8 à 23 bras et dont le dos est hérissé de plusieurs centaines d’aiguillons venimeux. Son venin est nécrotique et rend cette étoile très dangereuse, même pour l’homme. D'ailleurs, sa coloration ôte toute envie de la prendre dans les mains, variant d’un violet agressif à un noir très sombre.
L’Ancanthaster est un corrallivore qui se nourrit de la partie animale des coraux. Ce qui n’est pas un mal en soi sauf que cette espèce dispose d’une capacité absolument hors norme de reproduction : une femelle peut émettre jusqu’à 65 millions d’œufs en quelques secondes ! Il est ainsi capable de dévorer des récifs entiers de corail en quelques années, allant même jusqu’à menacer la Grande Barrière de Corail.
Importance de l'étoile de mer
par Sékou, le 01/03/2018
Quel est l'intérêt de cet animal ?