Bodyboard : la glisse pour tous

Ce sport de glisse, inspiré du surf, n’en finit pas de faire des adeptes. Simplicité et sensations garanties sont certainement les raisons de cet engouement planétaire…
Bodyboard : la glisse pour tousPhoto : Svtherland

Le bodyboard se distingue du surf par une planche plus courte et flexible. Sa forme a d’ailleurs inspiré son surnom de « biscotte » dans le monde de la glisse. C’est en 1971 que le californien Tom Morey met au point ce sport qui va vite devenir le favori des amateurs de vagues, plus à l’aise couchés que debout. Aidé d’une paire de palmes courtes, pour faciliter le départ sur la vague, le bodyboardeur glisse ensuite sur l’eau, poussé par la déferlante, en essayant de parcourir le maximum de distance. Les plus doués en profitent pour réaliser des figures, parfois extrêmes, sur des vagues spectaculaires.

Matériel et entraînement

Accessible au plus grand nombre par sa facilité d’apprentissage, le bodyboard s’est rapidement taillé une place de choix parmi les sports nautiques. Il a conquis un public très large, masculin et féminin, des plus jeunes aux seniors. Les sensations de glisse sont rapidement éprouvées et le plaisir est quasi-immédiat, à condition de choisir la bonne vague.

Pour se mettre à l’eau, peu de matériel est nécessaire. Impérativement, il faut bien sûr une planche en mousse polyéthylène ou polypropylène, avec une partie inférieure en plastique pour faciliter le contact avec l’eau, ainsi qu’une paire de palmes courtes. De manière facultative sont conseillés le leash, sorte de cordon relié à la planche et attaché au poignet, la combinaison, pour les glisses en eau froide ou les sessions prolongées, et la housse, pour transporter facilement sa « board ».

Positions et figures

Pour passer les vagues, la technique employée est celle du canard, consistant à plonger sous la vague avec la planche. Une fois la zone d’impact atteinte, le bodyboardeur doit se placer dans le sens du déferlement et s’élancer : c’est le take off. Bien que l’idée de base soit de glisser en position allongée (prone), certains spécialistes ont fait évoluer la technique en posant un genou sur la planche avec un pied à plat (drop knee), position compliquée par l’utilisation des palmes. D’autres experts apprécient également de se mettre debout (stand up), rejoignant ainsi l’esprit du surf.

Une fois lancé sur la vague, le rider émérite pourra exposer son talent au travers de figures aussi diverses que délicates : le Bottom turn (virage en bas de vague), le Cut-back (virage serré pour revenir dans la vague), le Belly spin (rotation complète à 360°), El rollo (tonneau dans le creux de la vague), le Back flip (saut périlleux arrière avec rotation à 180°) ou encore le Tube (glisse à l’intérieur de la déferlante).

Certains professionnels en ont fait un sport extrême, sur les plus grosses vagues du monde, réalisant de spectaculaires figures aériennes. Ils réussissent ainsi à se projeter dans les airs, aidé par la lèvre de la vague, tout en réalisant d’incroyables rotations.

Les sportifs emblématiques de cette discipline sont australiens, hawaïens, français ou encore brésiliens, et se retrouvent lors de compétitions professionnelles comme le World Tour. Mais bien que très pratiqué sur toutes les plages du monde, le bodyboard reste peu représenté dans les médias qui lui préfèrent son cousin le surf.

Bodyboard

Conseils et recommandations

Vous vous sentez l’âme d’un rider ? Jetez-vous à l’eau ! Mais gardez en tête quelques principes de précautions :
> Ne partez pas seul à l’assaut des grosses vagues.
> Équipez-vous correctement pour éviter d’avoir froid (combi), de perdre votre planche (leash), ou de déraper une fois allongé (wax).
> Prenez soin de votre planche : ne posez rien dessus qui soit lourd, ne glissez pas debout sur le bord de l’eau comme un skimboard, ne l’exposez pas au soleil et stockez-la à la verticale.
> Rincez correctement votre matériel à l’eau douce après chaque utilisation.

Photo : afu007

Par Guillaume DaveluyMis à jour le 12/06/2019