L'Hôtel de la Plage rouvre ses portes (et c'est dommage)

Il y a quelques temps, la chaîne France 2 annonçait, non sans une certaine fierté, la réouverture de l'Hôtel de la Plage pour l'été 2014. C'est chose faite puisque la série a démarré le 16 juillet pour 6 épisodes de 50 minutes. Librement adaptée du célèbre film de Michel Lang, la fiction n'en a hélas pas les qualités.

Les audiences

Malgré cette production décevante, la série semblait avoir trouvé son public, tout du moins pour son lancement. Le premier épisode a en effet réuni 3,4 millions de téléspectateurs (soit 17% de part d'audience). Une jolie performance, surtout devant le Mentalist de TF1 (4,7 milions de fidèles) et la balade terroir de France 3 avec Des Racines et des Ailes (2,4 millions de curieux).
La semaine suivante, l'audience dégringole, avec 2,6 millions de personnes devant leur poste, soit une perte de 800.000 spectateurs (13% de part d'audience).

Notre avis

Pour nous, l'Hôtel de la Plage a perdu tout son charme. La fiction offre franchement un sentiment de déjà-vu. Ce qui pourrait sembler normal puisqu'elle est tirée d'un film, mais le problème n'est pas là. Le scénario est simplement d'une banalité affligeante, là où l'œuvre originale (et culte) des années 70 jouit d'une énorme qualité : elle s'est patinée avec le temps. Le film se regarde aujourd'hui comme on feuillette un vieil album de vacances. Ce n'est malheureusement pas le cas de la série, telle un hôtel dont on a rénové les chambres et changé le personnel. Difficile d'y retrouver ses marques.

Au final, c'est un peu "Sous le soleil", version service public, c'est à dire sans le soleil. Les personnages, caricaturaux au possible, sont piètrement interprétés par des acteurs quasi-inconnus du grand public (excepté Bruno Solo) et font vraiment regretter Guy Marchand et Daniel Ceccaldi. Ils s'empêtrent dans des histoires pas très originales et surtout assez peu amusantes, là où le film faisait plutôt rigoler. Reste des images assez jolies de la plage façon carte postale. C'est toujours ça de pris.