Des nurseries pour poissons afin de repeupler les mers

Des nurseries pour poissons afin de repeupler les mersPhoto : Ecocean

Quelque part au large du port de la commune de La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, se trouvent des cages conçues pour la réacclimatation des poissons. Une initiative pour remédier aux dommages causés par l'activité humaine sur leur population. L'objectif ? Repeupler les mers !

Semblables à des cages grillagées, les biohuts sont des dispositifs conçus pour accueillir des bébés poissons quelques jours, le temps de les réhabituer à la haute mer. Protégées sous un filet et décorées de coquilles d'huîtres, ces "cabanes écolos" reposent par 10 mètres de fond, autant d'habitats pour les juvéniles de plusieurs espèces de poissons qu'Ecocean désire réhabiliter dans la zone.

Ecocean, c'est une société montpelliéraine qui a fait de la restauration écologique marine son cœur de métier. Une partie de son activité consiste ainsi à récolter des post-larves de poissons, le dernier cycle larvaire de ce vertébré, pour les élever avant de les mettre dans des biohuts et de les relâcher pour reconstruire les écosystèmes marins. La technique est connue sous le nom de PCC pour Post-larval Capture and Culture et c'est à chaque fois plusieurs mois de travail qui sont nécessaires depuis la capture à la libération des jeunes poissons pour contrer les effets néfastes de la surpêche et de la pollution. Les espèces choisies vont du congre à la dorade en passant par le mérou brun.

Le choix du port n'est pas anodin puisque ces zones font partie des secteurs les plus touchés. Ecocean a d'ailleurs déjà étendu ses biohuts à une quinzaine de ports en France et l'entreprise vise aujourd'hui l'étranger où elle est déjà opérationnelle. Aux États-Unis, par exemple, les solutions de préservation marine d'Ecocean ont été déployées à Baltimore. Elle est aussi présente en Corée du Sud, aux Pays-Bas ou encore en Jordanie.

Il est certain que l'avenir des océans concerne de plus en plus de collectivités et les gestionnaires de port investissent donc pour limiter leur impact sur la mer. Tant mieux pour les océans, mais aussi pour cette entreprise qui rencontre un grand succès sur tous les plans.

Par Andriatiana Rakotomanga