Trésors engloutis, mythes ou réalités ?

Découvrir un trésor est un rêve d’enfant que certains tentent de réaliser une fois devenus grands. C’est ainsi que les chercheurs de trésor écument les mers à la recherche des derniers trésors engloutis. Ils font parfois de bien belles découvertes.
Trésors engloutis, mythes ou réalités ?Photo : 123RF

Dès le 17ème siècle, galions, trois-mâts et autres clippers ont fendu les océans du globe avec leurs marchandises. Nombre d’entre eux sombrèrent en mer et reposent désormais sur le fond des océans avec leurs précieuses cargaisons. De quoi alimenter tous les fantasmes et déclencher de véritables chasses au trésor.

Les grands trésors déjà découverts

Chercheur de trésor est un métier souvent ingrat. On passe son temps à étudier des archives, à recouper des informations, avant de passer au peigne fin tout un littoral sans réellement être sûr de ce que l’on va trouver. Heureusement que la fortune offre de bien belles découvertes aux plus persévérants !

En 1985, Mel Fisher découvrit un galion espagnol chargé de 50 tonnes de pierres précieuses, d’or et d’argent dans ses cales : le « Nuestra Señora de Atocha » qui coula lors d’une tempête au large de la Floride près de Key West. Le tout a été estimé à 297 millions d’euros !

Plus récemment, la découverte en 2007 par Greig Stemm et son équipe de l’Odyssey Marine Exploration du plus grand trésor sous-marin avec 371 millions d’euros d’argent et d’or (pièces et objets) découverts dans le Pacifique. La zone pourrait d’ailleurs abriter d’autres épaves et est tenue secrète pour cela.

Les derniers trésors engloutis

Comme on dit, l’océan est le plus grand musée du monde ! Rien que les eaux françaises accueilleraient 150.000 épaves, sans compter les milliers de navires qui ne laissent aucun doute sur le contenu de leur fond de cale et qui n’ont pas été retrouvés jusqu’à aujourd’hui.

Prenons la « Vierge de Bon Port » par exemple : revenant de Madagascar pour la France après avoir rempli ses cales d’or et de pierres précieuses, elle fût coulée par les Anglais au large de l’île de Guernesey en 1666 et ne fût jamais retrouvée, ni elle ni sa cargaison estimée à 240.000 euros.

A l’ouest de Brest reposerait le « Président Lincoln » et son or destiné à financer les alliés durant la Première Guerre Mondiale. Et aux environs de la tristement célèbre île de Sein, dans le Finistère, aurait sombré un galion espagnol et tout son trésor.

J’ai trouvé un trésor, à qui appartient-il ?

Un trésor découvert en mer n’appartient pas forcément à son découvreur, appelé bizarrement "inventeur". Tout dépend de la législation du pays dans les eaux duquel la découverte a été faite.

En France, par exemple, toute personne ayant fait la découverte d’un bien culturel maritime (incluant un trésor donc) est tenu de le déclarer à l’État qui en est propriétaire par défaut (en vertu de la loi sur les biens culturels maritimes du 01/12/1989 et celle du 24/11/1941 sur la police des épaves maritimes). Cela revient généralement à prévenir la mairie sous 48 heures. L’inventeur peut ensuite demander une récompense pour sa découverte.

En comparaison, la Floride est plus généreuse : elle laisse 75% de ses trouvailles au chanceux découvreur.

Par Andriatiana RakotomangaPublié le 17/04/2014