Un sous-marin retrouvé après un siècle avec ses 23 corps

La découverte a été faite cet été par un plongeur, Thomas Termote, un habitué de la chasse aux épaves. Elle est suffisamment importante pour que l'annonce ait été faite par Carl Decaluwé, le gouverneur de la Flandre Occidentale.

Une nouvelle épave de sous-marin allemand a été découverte au large d'Ostende à 30 mètres de profondeur. Une de plus, car dix autres U-Boote de la Première Guerre Mondiale de ce type avaient déjà été retrouvés auparavant à proximité des côtes belges.

Les informations récoltées jusqu'à présent sont assez minces. On sait de façon assez certaine qu'il s'agit d'un sous-marin de type UB-II. Hormis la proue qui est partiellement manquante, l'épave est en bon état. Toutes ses écoutilles sont fermées, ce qui prouve que le bâtiment n'a pas encore été visité et que les membres de son équipage n'en sont pas sortis.

Quelle pourrait être la cause de la perte de ce sous-marin ? L'hypothèse la plus probable est qu'il pourrait avoir heurté une mine maintenue entre deux eaux par un câble arrimé sur le fond marin. Mais cela reste une énigme... La Flandern Flottille, ou Flottille des Flandres, qui patrouillait dans ce secteur, possédait 15 bâtiments de ce modèle, dont 10 ont déjà été retrouvés. Parmi les 5 restants, aucun n'a été signalé comme ayant sauté sur une mine. Le numéro d'identification, inscrit sur le flanc, n'est pas lisible pour le moment. Une nouvelle plongée sera nécessaire pour le nettoyer, ce qui devrait permettre de lever le voile sur son naufrage.

L'UB-II est un modèle de sous-marin assez petit, d'un poids de 324 tonnes et d'une longueur totale de 36 m, pouvant atteindre une profondeur de plongée maximale de 30 m. Son armement se compose de deux tubes lance-torpilles et d'un canon de 5 cm. Son équipage se compose normalement d'un capitaine et de 22 hommes, ce qui permet de penser que les restes de 23 corps reposent toujours dans ce sarcophage sous-marin. L'emplacement exact est maintenu secret pour éviter le pillage de l'UB-II.

Par Charles Lorrain