Un pêcheur partage les poissons les plus bizarres de sa carrière

Un pêcheur partage les poissons les plus bizarres de sa carrière

Quand on est pêcheur, on remonte forcément un jour où l'autre quelques bizarreries dans ses filets. Et quand on pêche en eaux profondes, c'est même très souvent que cela arrive. Demandez à Roman Fedortsov : ce marin travaillant sur un bateau de pêche russe fait souvent le buzz en publiant les portraits des étranges poissons qu'il capture.

Roman est basé à Mourmansk, une ville portuaire située à l'extrême nord-ouest de la Russie. De cette cité quasi-polaire donnant sur la mer de Barents, son navire appareille souvent vers les limites arctiques où il jette ses filets à de bonnes profondeurs. Parmi les morues, les flétans et les maquereaux qui sont remontés alors apparaissent d'autres créatures qui ne finiront jamais sur les étals. Des poissons aux longues dents acérées, à la bouche béante ou encore aux yeux exorbités que le marin a décidé de partager sur les réseaux sociaux.

À l'origine de son geste, la volonté de partager avec le monde ce à quoi ressemblent réellement les poissons des profondeurs. Parce qu'il faut dire que certains n'ont de poisson que le nom. Et puis, de son propre aveu, il s'ennuie aussi un peu lors de ses longs périples de pêche. Il publie alors sur Twitter et Instagram les photos des créatures les plus insolites qu'il croise dans ses filets et hormis les connus grenadiers et autres poissons blob, elles sont au mieux grotesques, au pire tout simplement terrifiantes.

poisson effrayant

Dans l'un de ses Tweets par exemple, le marin, qui décidément n'a pas froid aux yeux, tient à bout de bras ce qui ressemble à une grosse murène mutante toute en gueule. Les rangées de dents du poisson ne sont pas disposées tout autour de ses mâchoires, comme le seraient ceux d'un requin par exemple, mais plutôt alignées dans le sens de leurs largeurs. Une rangée - l'animal en compte 24 sur chaque mâchoire - est composée de 4 dents, ou plutôt 4 tridents vu leur forme. Toutes tournées vers l'intérieur de sa bouche, elles forment un piège mortel pour toute proie assez distraite pour se laisser attraper.

Ce n'est bien-sûr là qu'un exemple parmi tant d'autres tirés du bestiaire improbable accumulé par Roman sur les réseaux. Une collection qui a attiré curieux et passionnés sur les comptes du pêcheur, surpris de sa soudaine notoriété. Son compte Twitter rassemble aujourd'hui un peu plus de 138.000 abonnés, un chiffre qui atteint les 644.000 sur Instagram.

Par Andriatiana Rakotomanga