Les tortues de Mayotte menacées par les braconniers

Publié le 12/09/2017

Les plages de Mayotte connaissent régulièrement des boucheries qui ciblent les tortues vertes, une espèce pourtant protégée qui n'échappe pas aux tueries organisées par les braconniers.

Au cours de la nuit du 7 au 8 juillet 2017, des bénévoles faisant partie de l'association de conservation de la faune et de la flore marines Sea Shepherd, qui organisent des patrouilles en Mayotte pour protéger les tortues vertes, ont été caillassés par les braconniers, surpris en pleine activité illicite. Ces derniers ont dépecé des tortues vertes dont les dépouilles ont été retrouvées sur la plage, avant de mettre le feu à l'intérieur d'une voiture des militants.

Des braconnages organisés font fureur dans les parages, et de vrais bouchers profitent de la période de reproduction de ces tortues, qui pondent leurs œufs sur la plage, pour s'attaquer à cette espèce pourtant rare. Les braconniers traquent les tortues et une fois rattrapées, elles sont retournées sur le dos et tuées pour s'emparer de leur chair qui se vend sur le marché à près de 45 euros le kilo. Ce massacre s'avère fort rentable pour les braconniers, sachant qu'une seule tortue marine peut peser jusqu'à 150 kilos.

D'autres braconniers massacrent les tortues vertes par simple plaisir. En effet, l'association Sea Shepherd a retrouvé, à plusieurs reprises, des tortues torturées, égorgées, lardées de coups de hachette et de couteau, puis jetées sur la plage. Une troisième catégorie de braconniers opère occasionnellement sur les lieux. Il s'agit de clandestins arrivant d'Anjouan, qui ont recours au braconnage opportuniste pour se nourrir.

L'activité de braconnage se développe particulièrement en période de ponte, alors que les tortues sont vulnérables et donc plus faciles à attraper. En général, ces tortues font jusqu'à cinq pontes pendant la saison de reproduction. Et les braconniers n'ont qu'à attendre leur arrivée avec la marée montante pour s'en emparer. Rien qu'en 2016, plus de 230 tortues marines auraient été braconnées à Mayotte. Malheureusement, les patrouilles de surveillance sont en sous-effectif, et elles n'interviennent que quelques nuits par an, ce qui demeure insuffisant. Il convient de rappeler que Mayotte compte cinq espèces de tortues menacées de disparition, dont la tortue verte et la tortue imbriquée.

1 commentaire

Sea shepherd ... très fort en récolte de fonds ..

par Laurent, le 13/09/2017

Le problème des informations données par cette organisation est quelles sont sujettes a caution, en effet vivant à la réunion nous avons eu a subir 6 ans de désinformations et de mensonges de la part de cette organisation, propagation de rumeurs, fausses agressions, insultes, et j'en passe et des meilleurs, d'ailleurs je crois que sont leader est en procès pour diffamation .

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