Le topless n'a plus la cote sur les plages de France

Le topless n'a plus la cote sur les plages de France

Les puritains seront ravis de l'apprendre, les autres y verront la fin d'une époque : selon l'Ifop, les Françaises sont de moins en moins enclines à montrer leur poitrine à la plage.

C'est vers la fin des années 1960 que le topless prit son essor sur les plages françaises, surfant sur les ailes du monokini qui faisait déjà fureur outre-Atlantique. Accompagnant l'émancipation féminine dans l'Hexagone, le mouvement est vite devenu l'un des symboles forts de la révolution sexuelle de l'époque. Seulement voilà, 50 après et alors que les jeunes femmes d'alors sont devenues mères et grand-mères aujourd'hui, le topless s'essouffle sur les plages de France.

La tendance était décelable depuis des années, une tendance que les récentes données révélées par l'observatoire mondiale de la nudité féminine de l'Ifop (Institut d'études Opinion et Marketing) confirment : les Françaises n'étaient que 22% en 2017 à avoir tombé le haut sur la plage. En 2009, elles étaient 28%, et que dire de 1984 où elles étaient deux fois plus nombreuses qu'aujourd'hui : 43%.

Cette évolution du comportement des Françaises se voit aussi en regardant de plus près les pratiquantes du topless dans les autres pays. Désormais, ce sont les Espagnoles qui sont les plus libérées d'Europe avec 49% d'entre elles qui assument totalement de se promener les seins à l'air à la plage. Elles sont suivies par les Allemandes (41%) et les Néerlandaises (35%).

Quant à expliquer cette perte de vitesse du topless en France, François Kraus, responsable du pôle "Genre, sexualités et santé sexuelle" de l'Ifop, a son avis : "Dans un contexte plus que jamais marqué par le culte de l'apparence et le déferlement d'images de corps parfaits, la crainte de ne pas répondre aux canons de beauté en vogue constitue sans doute un frein important pour toutes celles qui ont intériorisé l'idée qu'il fallait un corps « irréprochable » pour se permettre de le montrer en public."

Montrer ses seins n'est donc plus le geste engagé qu'il était il y a 50 ans et désormais, seules celles assumant entièrement leur corps osent tomber le haut !

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Par Andriatiana Rakotomanga