Le ski nautique et ses variantes
Si le vélo vous épuise et que vous avez le portefeuille léger, oubliez tout de suite le ski nautique. Il demande à la fois de bons muscles et un gros budget. C'est probablement la raison pour laquelle ce sport de luxe a longtemps été réservé à une certaine jet-set. Véritable phénomène dans les années 70, le ski nautique fait parfois figure de loisir d'un autre temps. Pourtant aujourd'hui, de nombreuses variantes doivent leur succès à cette invention.
Il était une fois le ski nautique
Si le ski nautique a fait sa première apparition dans les années 1920 en France, c’est l’américain Ralph Samuelson qui est reconnu comme l’inventeur officiel de ce sport en 1922. Ce n’est qu’en 1925 que le premier brevet pour les skis nautiques est déposé par l’américain Fred Waller sous le nom de "Dolphin Akwa-Skees".
La Fédération Française de Ski Nautique n’a ensuite été fondée qu’en 1947 mais – cocorico – c'est en France que les premiers championnats ont été organisés. Au fil des ans, cette pratique de la glisse sur l’eau s’est améliorée et trois épreuves phares du ski nautique ont vu le jour : les figures, le slalom et le saut.
Comment faire du ski nautique ?
Le type de ski nautique le plus accessible pour tous est le bi-ski. Si vous vous laissez tenter, sachez qu'il vous faudra : une paire de skis spécialement conçue pour, une corde munie d’une poignée afin de vous faire tracter, et enfin un bateau ou tout autre moyen de traction sur l’eau (mais le bateau est tout de même chaudement recommandé).
Une session de ski nautique dure généralement entre 10 et 15 minutes et exige une vraie résistance musculaire, de la concentration ainsi que de la coordination. Le départ se fait sur un embarcadère ou directement dans l’eau avec les genoux pliés sur la poitrine et le buste bien droit.
Mains sur la poignée, il faut mettre la corde entre ses skis dont les pointes doivent sortir de l’eau. Lorsque le bateau commence à vous tracter, gardez vos bras souples : ne les laissez pas se faire tirer en longueur mais ne tirez pas non plus sur la poignée. Vos genoux doivent toujours être fléchis et votre buste droit. Cette posture est à conserver durant toute la séance de ski. Vous devez être souple pour absorber les vagues sans heurt. Il vaut mieux être sportif car vos jambes, votre dos et vos abdominaux seront mis à contribution.
A noter que le bateau qui tracte le skieur est bien souvent une vedette rapide, type "hors-bord", qui peut aller jusqu'à 40 km/h.
De nombreuses variantes
Le ski nautique a donné naissance à une multitude de sports qui rivalisent en originalité. Le monoski, comme son nom l’indique, se débarrasse d’un des skis. Il est plus vif que le bi-ski et donne au pratiquant plus de liberté dans ses mouvements : à vous les slaloms !. Mais bien qu’il apporte indéniablement plus de fun que le bi-ski, le monoski demande également bien plus de souplesse et d'habilité. Il est de ce fait déconseillé aux débutants.
Parmi les variantes populaires, citons également le wakeboard. On utilise toujours ici un ski unique mais bien plus large par rapport à celui du le monoski. D’ailleurs on ne parle plus de ski mais de planche. De ce fait, le wakeboard se rapproche davantage du snowboard. L’objectif ici est de faire les figures les plus acrobatiques et plus folles possibles ! Un bon wakeboarder peut s’aventurer dans des sauts et des figures comme un 360°, un backroll ou un whirlybird. Vous l’aurez compris, il s’agit d’une technique pour sportifs confirmés.
Enfin, on ne peut parler de ski nautique sans aborder sa variante sans ski : le barefoot. Ici, on oublie les skis et on se lance au naturel, c’est-à-dire pieds nus ! Ce sport est généralement réservé aux compétitions combinant slalom, figures et sauts. Il est plus dangereux que le bi-ski car non seulement le skieur n'a rien aux pieds, mais il est tracté beaucoup plus vite qu’en bi-ski (75 km/heure). Une pratique à essayer si vous maîtrisez bien tous les aspects du ski nautique.