Doit-on oublier les plages des Maldives ?
Maldives. A la seule évocation de ce nom, ce sont toujours les mêmes images qui viennent à l'esprit : des plages de sable blanc, des lagons bleu-turquoise, des cocotiers, des cases sur pilotis et du soleil toute l'année... Un vrai paradis sur terre. Sauf que voilà, tout cela ne serait qu'une jolie carte postale, bien loin de la réalité.
Alerte aux droits de l'Homme
Cela faisait déjà un petit moment que les associations de défense des droits de l'Homme tiraient la sonnette d'alarme. Désormais, des députés européens demandent la suppression pure et simple des Maldives des catalogues des voyagistes. Le Parlement lui-même veut prévenir les touristes de la réalité de la vie sur cet archipel.
Car une véritable dictature s'est abattue sur les Maldives. Cette république de l'Asie du sud, constituée de plus d'un millier d'îles réparties sur 22 atolls, est dirigée depuis 2013 par un président dont l'accession au pouvoir reste controversée. Demi-frère de l'ancien dictateur destitué quelques années plus tôt, il n'hésite pas à jeter en prison l'ancien président élu démocratiquement.
La douceur de vivre... pas pour tout le monde
Depuis, les atteintes aux droits de l'Homme sont nombreuses et les dérives totalitaires se multiplient. La peine de mort a été rétablie, y compris pour les enfants dès l'âge de 7 ans (mais ils ne sont exécutés qu'à leur majorité). Les adultères sont punis de coups de fouet. Les blogueurs sont arrêtés, les monuments bouddhistes saccagés, les Chrétiens persécutés, les autres opposants intimidés...
Boire de l'alcool est un crime, tout comme renoncer à la religion officielle. La charia, ou loi islamique, n'autorise que le culte musulman. Aujourd'hui, on considère les Maldives comme l'un des principaux viviers de combattants qui partent ensuite pour Daesh.
Sans parler de cette île-poubelle qui accueille les déchets des touristes et menace tout un écosystème.
Pendant que les touristes se prélassent sur les plages paradisiaques des Maldives, le Parlement européen demande que les membres de la famille du président soient interdits de séjour en Europe. Et vous, aurez-vous encore envie de prendre l'avion pour découvrir "ce petit paradis" ?