Découvrez le cliff diving ou plongeon de haut vol
Le but du cliff diving est de plonger dans l'eau à partir d'une hauteur comprise entre 23 et 28 mètres. Histoire de corser un peu le challenge, le plongeur doit exécuter plusieurs figures au cours de sa descente. Cette discipline n'est donc pas faite pour ceux qui ont le vertige, elle nécessite du courage, de la volonté et une excellente maîtrise de soi.
Les origines du cliff diving
Le plongeon de haut vol ne date pas d'hier. Son origine remonte au 18ème siècle, durant le règne du valeureux roi Kamehameha qui régnait alors sur les îles Hawaï.
Kamehameha avait pour habitude de tester la bravoure de ses guerriers d'élite en leur faisant faire le « saut de la foi » du haut de la falaise Kahekili Leap, sur l'île de Lana'i. On en tremble rien qu'à l'évocation: sauter du haut d'une falaise de 24 mètres n'a rien d'anodin.
Si l'on ajoute une bande de rochers en contrebas et une profondeur d'eau de seulement 3 à 6 mètres, on comprend tout de suite ce que « élite » signifie. Un ou deux siècles plus tard, la pratique s'exporta dans le monde occidental et se mua en l'une des plus dangereuses disciplines sportives connues du monde moderne.
Le plongeon de haut vol, un sport exigeant
Dans sa version moderne, le cliff diving prend la forme d'un plongeon artistique : le nageur s'élance d'une plateforme, effectue des figures et se réceptionne dans l'eau. La plateforme est placée à 27 mètres au dessus de l'eau pour les hommes, et 20 mètres pour les femmes.
Le plongeon dure 3 bonnes secondes, et le plongeur arrive au niveau de l'eau à une vitesse comprise entre 75 et 100 km/h. A une telle vitesse, il est interdit de plonger la tête la première en compétition, l'eau ayant quasiment la même consistance que du béton !
Pour pratiquer le "high dive" comme certains l'appellent, il faut donc maîtriser son entrée dans l'eau, sous peine de subir de très lourdes blessures.
Et si je rate mon plongeon ?
Plonger de 27 mètres dans l'eau équivaut à sauter du 13ème étage sur du béton. Ça fait peur. Tellement peur que même les anciens plongeurs olympiques chevronnés hésitent à sauter. Il faut dire que la moindre erreur de trajectoire, le moindre membre qui dépasse est rudement sanctionné.
Plonger la tête la première est réservé aux meilleurs, ceux qui maitrisent parfaitement leur stress et leur corps. Si l'on rate l'angle de pénétration dans l'eau, c'est la rupture des cervicales assurée. Ceux qui plongent les pieds devant ne sont pas épargnés pour autant : si le bassin traîne trop vers l'arrière à la rentrée dans l'eau, c'est la fracture du sacrum ou du coccyx qui attend le plongeur.
On doit donc rester droit comme un I en rentrant dans l'eau, et idéalement entrer légèrement en diagonale. Flancher à cet instant est synonyme de fractures des membres inférieurs.
Vous l'aurez compris, en cliff diving, manquer son plongeon n'est pas une option...
Photos : Justin De La Ornellas / Lori