Un vieux coucou atterrit en urgence sur une plage anglaise

C'est à Sidmouth, dans le Devon en Angleterre, qu'un petit avion français datant des années 1930 a dû procéder à un atterrissage forcé. Contraint par une panne, son pilote n'avait d'autre choix que de faire d'une plage son terrain d'atterrissage de fortune.

Le Devon est un comté tout au sud-ouest de l'Angleterre. Donnant à la fois sur la mer Celtique et la Manche, il accueille de nombreuses stations balnéaires dont Sidmouth, dans le sud du comté. C'est là, au-dessus des têtes de nombreux vacanciers ébahis, qu'un biplace fit irruption dans un ciel de fin d'après-midi. À son bord, Zac Rockey se préparait à atterrir sur la plage de galets de Jacobs Ladder tandis que sa passagère, à force de grands gestes et de cris, tentait tant bien que mal d'avertir les estivants en contrebas du danger.

Le petit coucou, véritable pièce de collection, a en fait subi une avarie moteur en plein vol et le pilote a dû se résoudre à trouver en urgence une place où atterrir pour éviter le pire. Sa seule option était donc de se poser sur la première plage en vue, chose qu'il a réussi à faire sans dommage ni victimes heureusement !

Zac et sa passagère Trudi étaient sur le retour de la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale à l'aéroport de Bodmin. Ils faisaient cap sur Branscombe quand d'un coup, leur avion vintage commença à perdre de la puissance avant que le moteur ne se coupe carrément.

Si Trudi admet volontiers avoir eu les jambes en coton tout du long de l'atterrissage en urgence, elle avoue avoir totalement fait confiance au pilote qui a su faire preuve de sang-froid. Celui-ci, âgé 47 ans, a d'ailleurs dû faire appel à toute son expérience pour réussir son coup, quitte à avouer, une fois posé, avoir tout de même eu peur.

Les secours et les garde-côtes arrivèrent rapidement, auscultant en priorité les deux "naufragés", puis tractant le petit avion à 300 mètres de son point d'atterrissage pour éviter tout accident. L'appareil a ensuite été démantelé dès le lendemain matin. C'était en effet la seule manière possible de l'enlever de cette plage enclavée où son pilote avait réussi à le poser.

Par Andriatiana Rakotomanga