Un tournage de film débarque sur la plage de Dunkerque

Un tournage de film débarque sur la plage de DunkerquePhoto : MaxPPP

Jusqu'au 20 juin, les plages des environs de Dunkerque sont envahies de dizaines de figurants. Dans le cadre du tournage de son prochain film, Christopher Nolan reconstitue un des épisodes les plus tragiques de l'histoire de France, l'opération Dynamo, qui s'est déroulée sur ces mêmes plages du 20 mai au 3 juin 1940.

Les armées alliées Anglaise, Belge et Française, suite à une imprudente avancée en territoire belge, se sont retrouvées encerclées par les blindés allemands dans la poche de Dunkerque. Pour une raison encore incertaine aujourd'hui, les Panzer ont stoppé leur progression. 340.000 soldats, essentiellement britanniques, ont pu être évacués par la mer grâce à 800 navires en tous genres et de toutes les tailles, et au sacrifice des 35.000 soldats français qui ont mené des combats retardateurs dans la ville et sur les plages. A la fin de cette opération, les plages de Malo-les-Bains et Bray-Dunes étaient jonchées d'une quantité impressionnante de matériel et de véhicules n'ayant pas pu être embarqués.

Cet épisode avait déjà été conté au cinéma, notamment dans « Week-end à Zuydcoote », le film d'Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo, il y a plus de 50 ans déjà. Christopher Nolan renouvelle l'expérience avec les moyens de 2016 et la participation de nombreux figurants, de véhicules d'époque, d'effets pyrotechniques, ainsi que du vénérable escorteur Maillé-Brézé, lancé en 1955 et légèrement transformé pour éviter les anachronismes.

Ce film, attendu sur les écrans en 2017, voit notamment la participation de Kenneth Branagh, oscarisé en 2012 pour « Wy week with Marylin », et de Harry Styles, le chanteur du groupe "One Direction". Tourné en Imax, il pourra être projeté sur des écrans larges. Le réalisateur d'Inception concrétise dans ce long-métrage à 300 millions d'euros son premier film historique, d'autant plus attendu en France qu'il retrace un épisode héroïque du désastre de 1940, qui a tout de même permis de sauver l'armée britannique de la destruction totale.

Par Charles Lorrain