Le tube de l’été, un bon souvenir de la plage

Il débarque sur les ondes dès les premiers jours de vacances, il fait danser des milliers d’estivants et reste dans les esprits des années plus tard… Parcours d’un succès savamment orchestré.

On a tous dans le cœur un morceau d’un été passé. Cette phrase elle-même résonne comme un vieux standard. Dans les maisons de disques, les services marketing l’ont compris depuis longtemps : les vacances d’été sont idéales pour faire danser au son d’une musique qui se vendra ensuite comme des petits pains. C’est ce qu’on appelle le tube de l’été. Bien souvent, il s’agit d’une musique entraînante, parfois exotique, associée à une chorégraphie nouvelle et sensuelle, destinée à faire bouger dans les campings.

C'est quoi, un tube ?

En réalité, chacun se fait un peu son tube. Car des chansons, il en sort beaucoup pendant la belle saison. Et si les rythmes endiablés ont toujours la cote, certains morceaux langoureux vont vite trouver leur public. C’est ainsi que les joyeuses bandes d’amis retiendront la musique qui les a fait danser tous les soirs en boîte tandis que le couple amoureux gravera à jamais dans sa mémoire le slow qui a vu naître leurs premiers baisers.

Chaque pays connaît son tube de l’été, en fonction de la langue de la chanson, de la nationalité de l’interprète mais aussi de la technique marketing. En France, par exemple, les chaînes de télévision ont souvent contribué à lancer une nouvelle danse. On se souvient ainsi de la « Lambada », lancée par TF1 en 1989 avec une grande marque de soda, ou plus récemment de la chanson « C’est les vacances » recommandée par M6. TF1 a vendu dix millions d’exemplaires de sa Lambada, mais qui se souvient de Yakaleo de Maicol et Manuel, ou de Pop the music par Triim ? Car attention, n’est pas tube de l’été qui veut. Si les chaînes ont toutes la volonté de sortir « leur tube », c’est au final le public qui choisit.

Le rôle des radios

Les radios vont bien évidemment les aider à faire leur choix, relayées par les discothèques et autres bars de plage. Et si la foule adhère, le matraquage est alors permis. Et vice versa. Il n’est pas rare non plus de voir cartonner l’été un artiste phénomène qui a fait fureur toute l’année, comme ça a été le cas pour Mika ou Christophe Willem. Parfois, un vieux succès des années 80 revient en force, après un léger remixage, et c’est reparti pour un tour ! Alors y’a-t-il une recette pour devenir la chanson de nos vacances ? S’il y en a une, c’est probablement d’arriver au bon moment. Le choix judicieux de la programmation… Après, vos propres souvenirs feront le reste.

Peut-on oublier un tube inoubliable ?

C’est ainsi que parmi les innombrables titres diffusés pendant l’été, beaucoup passeront aux oubliettes. Quelques uns toutefois restent encore dans les mémoires. C’est le cas de « Hotel California » (Eagles) en 1977, « Cruel summer » (Bananarama) en 1983, « Marcia baila » (Rita Mitsouko) en 1985, « Les démons de minuit » (Images) en 1986, « La Isla Bonita » (Madonna) en 1987, « Maldon » (Zouk Machine) en 1990 ou encore la fameuse « Macarena » (Los del Rio) en 1996.

Les mauvaises langues diront qu’un tube de l’été, c’est comme un coup de soleil : il nous prend par surprise mais disparaît dès la rentrée. Pourtant, il semble bien que certains s’accrochent irrémédiablement à nos souvenirs. Et finalement on ne s’en plaint pas. C’est un peu comme s’ils prolongeaient les vacances…

Par Guillaume DaveluyMis à jour le 20/02/2020