Le rendez-vous au bord de l'eau

Chaque année, c'est le même rituel : des millions de personnes se retrouvent sur la plage. Regroupés, parfois entassés, ces estivants semblent épanouis. Mais qu'est-ce qui les amène tous sur le sable ?

Dès que les beaux jours se font sentir, les plages commencent gentiment à retrouver leurs occupants en maillot de bain. Mais c'est à partir des vacances qu'elles sont littéralement prises d'assaut. Que ce soit les plages des Caraïbes en plein hiver ou celles de l'Atlantique et de la Méditerranée l'été, elles séduisent et envoûtent. Résultat : des milliers d'amoureux de la mer se pressent sur le sable, parfois les uns contre les autres.

L'Homme, un animal grégaire

Il suffit de regarder une plage de loin pour constater, avec l'effet de perspective, combien ce regroupement est proche du troupeau. Cela fait penser aux animaux de la savane qui, poussés par la soif à la même heure, se retrouvent tous au bord de l'eau. Bien sûr, nos raisons d'aller à la plage sont plus nombreuses : chaleur intense, goût pour le bain, envie de farniente, obligation familiale, désœuvrement... Il n'empêche que tout cela pousse les gens vers le bord de mer et les réunit les pieds dans l'eau. Car l'Homme est un animal de groupe, il a besoin de retrouver sa tribu, qu'elle soit petite (famille) ou grande (société).

Une force irrésistible

Victime d'une force centripète qui le pousse vers le groupe, l'Homme le rejoint naturellement, sans résister. Son esprit communautaire s'exprime alors pleinement. Sur la plage, il fait partie du monde. Il s'intègre à la vie sociale, peut-être plus facilement que nulle part ailleurs. Il y trouve un vrai réseau de confrères en petite tenue. Il cherche même à reconstituer la cité, avec ses petites cabanes de plage, ses tentes, ses fauteuils, ses baraques à frites... mais dans un but de détente et d'évasion.

En recréant une vie communautaire à la plage, les hommes,les femmes et les enfants ne font que respecter leur propre nature. Ils y inscrivent leurs valeurs et leurs goûts communs, rappelant à tous qu'il leur est impossible de vivre sans les autres.

Par Guillaume DaveluyPublié le 15/05/2011