Une plage brésilienne réservée à ceux qui ont eu le Covid-19

Une plage brésilienne réservée à ceux qui ont eu le Covid-19

L'archipel de Fernando de Noronha, situé au large du Brésil, est inscrit au Patrimoine de l'UNESCO et il est considéré comme un exemple de préservation de l'environnement. De ce fait, les visites touristiques sont contrôlées et limitées. Toutefois, cette merveille naturelle a dû fermer totalement ses portes le 21 mars 2020, pour protéger ses quelque 3000 habitants contre le coronavirus.

Optant pour une réouverture progressive, les autorités de l'île ont décidé d'accueillir à nouveau des visiteurs dès ce mois de septembre 2020, à la seule condition… qu'ils aient été testés positifs au Covid-19 ! En débarquant sur l'île, les "heureux élus" devront présenter un certificat attestant de leur test positif. Ils seront placés en quarantaine puis se verront remettre un bracelet d'identification pour pouvoir ensuite se déplacer librement sur l'île et ses plages paradisiaques.

Une mesure que l'on pourrait juger étonnante, mais que Guilherme Rocha, l'administrateur de l'île Fernando de Noronha, justifie de la sorte : "La précipitation est l'ennemi de la vie, nous ne pouvons pas tout faire à la fois". Une sage décision, prise en réponse à la situation dramatique que connaît le Brésil ces derniers mois, avec une propagation du virus qui en fait le second pays le plus touché au monde, derrière les États-Unis.

Certaines voix estiment que c'est une décision prématurée, car l'immunité n'est pas assurée malgré une première contamination, comme le suggèrent les quelques cas de réinfection apparus à Hong Kong et aux États-Unis ces dernières semaines.

Les superbes plages de cet archipel font, en temps normal, le bonheur de la jet-set brésilienne mais elles attirent également de riches vacanciers qui viennent se prélasser sur le sable ou faire du shopping de luxe dans les boutiques de l'île. Chaque année, ce sont plus de 100 000 visiteurs qui se pressent ici et qui assurent la pérennité du lieu, en s'acquittant notamment d'une taxe équivalente à 10 euros par jour, ou 830 euros par mois.

L'argent ne sera donc plus la seule façon de faire le tri parmi les touristes de ce coin de paradis, qui ne pourront certainement pas s'offrir de tests positifs au Covid-19 malgré des moyens financiers conséquents !

Par Mickael