Six tortues remises à la mer sur l'île de Ré

Six tortues remises à la mer sur l'île de Ré

Ils étaient près de 400 à assister à ce spectacle : 6 tortues de mer ont été relâchées à Saint-Clément-des-Baleines, sur la pointe nord de l'île de Ré. Ces reptiles font partie des nombreuses tortues qui s'échouent sur les côtes françaises, après avoir heurté un bateau, ou subit les affres d'une tempête.

Les 6 tortues qui ont regagné la Mer en juin dernier sont des tortues caouannes, une espèce menacée d'extinction, comme plusieurs autres espèces de tortues. Il faut savoir que parmi les sept espèces de tortues marines existantes, quatre fréquentent les bords de mer français, et elles sont toutes en danger de disparition. Pour cette raison, il est capital de sensibiliser les gens aux dangers qu'encourent ces jolis animaux à la solide carapace.

C'est en partie ce que fait le Centre d'études et de soins pour les tortues marines (CESTM), qui se trouve à la Rochelle. Créé dans les années 1970, ce centre marin recueille les tortues égarées dans la Manche ou le long de l'Atlantique, afin de les étudier et de les soigner s'il le faut. La plupart de ces animaux marins souffrent de blessures, tel un membre coupé ou abîmé, de carence alimentaire, ou même d'empoisonnement. Le travail pour les aider à retrouver une bonne santé est long, et certaines mettent plus de temps à s'en remettre. C'est le cas de la 7e tortue qui aurait dû accompagner ses amies ce jour-là, mais qui n'a pas pu récupérer à temps.

Après leur séjour au CESTM, les tortues remises d'aplomb sont rendues à leur habitat naturel, souvent sous le regard attendri de nombreuses personnes : celles qui les ont soignées, celles qui les ont recueillies et qui ont contacté le centre d'études, ou de simples badauds curieux de voir ce phénomène qui risque de devenir trop rare dans les prochaines années.

Les tortues caouannes relâchées sur la plage de Saint-Clément-des-Baleines ont été équipées d'un traceur GPS et d'une puce électronique, afin que les experts en biologie marine puissent suivre leurs parcours. Ils espèrent qu'elles regagneront leur Floride natale au plus vite.

Par Mickael