Normandie : cet homme nettoie les plages avec un âne

Normandie : cet homme nettoie les plages avec un ânePhoto : Capture reportage France 3

Le plastique est le fléau écologique de nos plages et de la faune marine. Transportés par les courants marins, on retrouve des déchets de plastique jusque sur l'île d'Henderson, inhabitée et particulièrement isolée au milieu du Pacifique. Mais nul besoin d'aller si loin : l'Hexagone est bien servi sur ses "propres" plages.

Sur les plages désertes, il ne se passe généralement rien. Mais sur les plages qui génèrent l'essentiel du revenu de stations balnéaires bien fréquentées, des efforts de nettoyage sont généralement faits. Souvent de manière mécanique. Avantages : rapide et d'un prix abordable pour les municipalités. Inconvénients : nettoie avec peu de discernement les déchets d'origine humaine et les déchets marins indispensables aux écosystèmes du bord de mer.

Une intercommunalité du département de la Manche a trouvé un moyen de nettoyer ses plages "proprement" tout en attirant l'intérêt des enfants, sans proférer de discours moralisateur rébarbatif : un âne.

C'est sur les plages de Coudeville-sur-Mer et Bricqueville-sur-Mer que sévissent Bertrand Denié et son âne Oscar, employés par la communauté de communes de Granville Terre & Mer. Les enfants de ces stations balnéaires situées à un jet de pierre au nord de Grandville sont heureux de voir l'équidé participer à sa façon au nettoyage de la Côte des Havres. A chaque saison, Bertrand et Oscar parcourent le littoral à la chasse au plastique. Leur préoccupation ? Traquer les petits débris de plastique pouvant être ingérés par les animaux marins et laisser intactes les laisses de mer, qui abritent diverses formes de vie.

Les enfants, attirés par Oscar, prêtent souvent main forte à Bertrand et prennent ainsi conscience du destin de tout objet de plastique qui finit à la mer. C'est ainsi une demie tonne de déchets qui est récoltée par le duo et évacuée dans les deux grands paniers d'osier vers un endroit plus approprié que le sable de la plage.

Par Charles Lorrain