Bonne nouvelle : la surpêche est en recul dans le monde

Bonne nouvelle : la surpêche est en recul dans le monde

Les derniers chiffres montrent une décrue de la surpêche dans le monde, une bonne nouvelle qui vient conforter une tendance déjà remarquée depuis quelques années.

La surpêche est une pêche pratiquée de façon excessive, dévastatrice et/ou irresponsable. C'est un fléau à mettre au même niveau que le réchauffement climatique et qui est à l'origine d'un gâchis monstre, ravageant en leur cœur des écosystèmes entiers. La savoir en recul est donc une très bonne nouvelle et laisse entrevoir un avenir plus optimiste pour le futur des océans.

L'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a par exemple relevé qu'en 2019, seuls 5 des 13 principaux stocks de thons destinés au commerce ont fait l'objet d'une surpêche. C'est encore 5 de trop, mais cela reste une sacrée avancée puisque pas plus loin qu'en 2014, tous les 13 en étaient alors victimes.

En France, l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) a aussi publié des chiffres encourageants : 49% des captures réalisées en 2019 dans l'Hexagone provenaient d'espèces exploitées durablement et qui sont dans un "bon état écologique". En 2018, ce taux était de 48% ; 15% il y a 20 ans. Conséquence, les stocks se régénèrent comme en Méditerranée où le thon rouge, décimé il y a quelques années, est désormais en reconstitution.

Les experts expliquent cette embellie par le respect des quotas imposés par les états, eux-mêmes inspirés par les recommandations de scientifiques étudiant en permanence l'écologie marine. L'utilisation de techniques et de matériels de pêche adaptés a aussi permis de travailler plus durablement en laissant, par exemple, s'échapper les juvéniles et en réduisant de beaucoup la mortalité des prises accidentelles (tortues et mammifères marins essentiellement).

Pour autant, le bilan n'est pas tout rose et certaines espèces ont été si durement surexploitées qu'elles sont tout simplement condamnées. C'est le cas notamment des cabillauds de la mer Celtique et de la mer du Nord, ainsi que des merlans de la mer Celtique. Dans ces mers, le nombre de reproducteurs est aujourd'hui si bas qu'il ne permet plus de reconstituer les populations. Considérés comme "surpêchés" et "effondrés", ces poissons connaîtront une disparition inévitable si aucune mesure stricte n'est prise.

Par Andriatiana Rakotomanga