La terrible liste des villes menacées par le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est une réalité, faisant fondre les glaciers et monter le niveau de la mer. A ce stade, la question n'est plus de savoir si les eaux vont monter, mais plutôt d'en connaître l'ampleur quand elles monteront. Une menace à laquelle de très nombreuses villes devront faire face.
La terrible liste des villes menacées par le réchauffement climatique

La dernière étude (2019) de l'Académie américaine des sciences sur le réchauffement climatique table sur une élévation de deux mètres de la surface des eaux en 2100 si les émissions de gaz à effet de serre continuent à leur rythme actuel. Tous les continents seront touchés et quand on sait que 11 des 15 plus grandes villes du monde sont côtières, on ne s'étonnera pas de savoir que la montée des eaux engendrera, au bas mot, 187 millions de déplacés climatiques. Voici, continent par continent, les principales villes qui subiront de plein fouet l'élévation du niveau des mers.

Le continent américain durement touché

En Amérique du Nord, ce sont les villes de la côte atlantique qui seront les plus touchées. Cela est dû à un phénomène d'affaissement de la croûte terrestre qui vient s'ajouter à la montée du niveau de la mer. Ainsi, des villes mythiques comme San Francisco, Miami ou encore New York sont en première ligne, menacées purement et simplement d'engloutissement. Los Angeles n'est également pas en reste, tout comme Sacramento et La Nouvelle-Orléans. La NASA devrait même plier bagage et évacuer Cap Canaveral qui sera aussi inondé.

Plus au nord, le Canada n'est pas non plus épargné avec les villes de Vancouver, Halifax ou encore Percé qui sont aussi menacées.

Vers le sud, Rio de Janeiro perdra sa plage culte de Copacabana, mais ne sera pas la seule ville brésilienne à être submergée par la mer : Fortaleza, Salvador, Santos, Recife, elles sont, hélas, nombreuses dans ce pays. Dans cette région du monde d'ailleurs, que ce soit en Amérique du sud et surtout en Amérique centrale, les pays côtiers ont tous une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes.

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L'Afrique menacée de toutes parts

Au Togo, les villages des littoraux disparaissent un à un depuis des années déjà. Même Lomé, la capitale, n'est pas à l'abri des colères de l'Atlantique qui grignote peu à peu son bord de mer au rythme de 10 mètres par an. Autant dire qu'une élévation du niveau de la mer sera la goutte d'eau qui fera déborder le vase.

Dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire, l'érosion fait aussi son office. La ville a déjà perdu beaucoup de ses infrastructures, avalées par la mer. Et le constat est identique dans toutes les autres agglomérations côtières africaines : à Lagos, chaque tempête qui passe inonde déjà des quartiers entiers de la ville ; à Abidjan, 560 km² de terres vont disparaître sous les flots, tandis qu'en Alexandrie, ce sont les plages qu'on ne verra plus. Mais ce n'est rien comparé à ce qui attend Conakry qui est quasiment construite aux portes de l'Atlantique. D'ailleurs, d'ici 2090, la Guinée risque de perdre 30% de ses terres agricoles proches de la mer.

L'Europe nullement épargnée

Si le fait qu'Amsterdam, ville d'eau presque autant que l'est Venise, soit aux premières loges n'a malheureusement rien de surprenant (de même que pour les deux tiers des terres néerlandaises qui sont inondables), savoir que Rouen est elle aussi en danger a de quoi interloquer. Et pourtant en 2100, les zones urbaines de la ville-musée seront bel et bien inondées. Il en est de même pour des centres urbains français comme Bordeaux et tous ceux situés à Saint-Malo, Dunkerque, sans parler de toute la côte Atlantique et du sud de la Bretagne.

Au Royaume-Uni, Londres est aussi aux premières loges en cas de montée des eaux, mais ce sont surtout les villes de la côte Est du pays qui sont les plus menacées. C'est le cas de celles du comté du Lincolnshire, ce qui représente d'ailleurs un problème alimentaire majeur vu que cette région compte énormément de terres agricoles.

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L'Asie, continent le plus touché

Les mégalopoles et les industries asiatiques sont essentiellement côtières. Depuis Chittagong, deuxième ville la plus peuplée du Bangladesh, à Osaka et même Tokyo, en passant par des giga-agglomérations chinoises comme Shenzhen ou Shanghai, toutes les villes côtières seront envahies par les eaux. Adieu aussi Bangkok, Calcutta, Jakarta ou encore Hô Chi Minh-Ville dont les deux tiers devraient disparaître sous les flots.

Quasiment toutes les villes côtières asiatiques sont densément peuplées et pour ne rien arranger, les activités y attirent de plus en plus de monde. Il est ainsi prévu que le nombre d'habitants y soit multiplié par deux d'ici la moitié du siècle. Une gageure, surtout en sachant que la notion de montée des eaux est le plus souvent ignorée dans les plans d'aménagement de ces villes.

Si vous voulez découvrir à quoi ressemblerait la mappemonde avec 2 ou 4°C de plus au compteur, rendez-vous sur floodmap.net ou encore climatecentral.org, deux outils se basant sur des données scientifiques pour leurs prédictions.

Par Andriatiana RakotomangaMis à jour le 12/09/2019