Ils n'ont pas la mer... mais ils ont une plage !

A l'instar de Paris Plages, qui permet aux habitants de la capitale française de se faire dorer la pilule sur une fausse plage durant l'été, on trouve des initiatives similaires à travers le globe. Ce concept novateur et social séduit les habitants, malgré quelques voix de mécontents qui se soulèvent.

Vous adorez profiter de la plage, du sable chaud et du soleil durant l'été, mais vous vivez loin de la mer ? Ce n'est plus une fatalité ! Avec les initiatives des fausses plages, comme le fameux Paris-Plages, vous pourrez bronzer à deux pas de chez vous. Découvrez les villes qui ont adopté le concept !

Bronzez sur les plages de votre ville

Depuis quelques années, les mairies de certaines villes ont décidé d'aménager un petit coin de plage artificiel dans leur commune. Bien souvent, du sable est déversé sur une zone bordant un fleuve ou une rivière, et des activités estivales sont organisées. On peut jouer au beach-volley, les enfants peuvent construire des châteaux de sable et tout le monde prend des couleurs.

L'idée vient de la ville de Saint-Quentin, dans l'Aisne. En 1996, le maire constate qu'un grand nombre de ses habitants ne peuvent pas se permettre de partir en vacances. S'ils ne peuvent pas aller à la plage, la plage viendra à eux ! Depuis, chaque année, l'événement est reproduit. Et cette formule sociale a fait des émules.

Fausses plages mais bonnes idées

La fake beach la plus connue de l'hexagone est sans nul doute Paris Plages. Avec une circulation coupée, du sable éparpillé en divers points de la ville et des palmiers, les plages de cette manifestation autorisent les Parisiens à prendre quelques couleurs depuis 2002.

Paris-Plages

En France, c'est Lille qui a suivi dès 2005, avec son Lille-Plages. Au programme, une fausse plage et des bassins accessibles gratuitement ainsi que de nombreuses activités sportives et ludiques. Metz s'est lancée en 2008, pour la plus grande joie des habitants de la Lorraine.

Ailleurs sur le globe, des plages artificielles se sont implantées du côté de plusieurs grandes villes. A Montréal par exemple, avec sa Plage de l'Horloge sur le Vieux-Port. La baignade n'est pas possible mais l'impression d'être sous les tropiques est plaisante !

Jérusalem s'est également inspiré de l'expérience parisienne pour créer un complexe estival facilement accessible de 8h du matin jusqu'à 2h du matin. Dans une ville où se rendre à la plage est fastidieux, l'idée a séduit immédiatement.

On retrouve ces fausses plages dans plusieurs autres villes majeures : Copenhague, Rotterdam, Hong Kong ou encore Shanghai. Dans cette dernière, les habitants confrontés à une chaleur étouffante n'hésitent pas à se rendre dans les points d'eau les plus proches pour pouvoir se rafraîchir un peu.

Des initiatives coûteuses mais respectables ?

Face à ces initiatives de fausses plages, et malgré un succès d'estime incontestable partout où cela a été organisé, des opposants font entendre leur mécontentement. Parmi les polémiques principales, le coût de tels projets fait tiquer les contribuables. A Paris, les plages coûtent chaque année un peu plus cher et on estime à près de 5 millions d'euros la facture pour une année. Trop salée pour certains.

De plus, les défenseurs de la nature crient à l'hérésie écologique. Entre le traitement que doit subir le sable et son transport par voie maritime, les techniques sont critiquables. Et les embouteillages causés par l'interdiction de circulation dans les zones concernées renforcent les grincheux.

Mais offrir la plage à ceux qui n'y ont pas accès est louable et ce type d'initiative sera de plus en plus fréquent à mesure que les températures estivales augmentent.
Photo : ErasmusOfParis

Par Mickael Mis à jour le 24/09/2018