En garde, voici l'espadon, le poisson épée !

L'espadon est un beau poisson. Vif, imposant et rapide, cet animal dégage une grandeur que l'on rencontre rarement chez un animal de ce type. Il est facilement remarquable avec son long nez qui lui donne un faux air de Cyrano de Bergerac.

L'espadon tire son nom de l'italien « espadone » qui veut dire « grande épée ». Un nom qui lui sied à merveille quand on sait que ce poisson possède un long nez qui dépasse le mètre sans problème. Cette « épée » est un précieux atout pour notre poisson.

Autour de l'espadon

L'espadon est un poisson osseux des hautes mers qui vit dans la zone mésopélagique, plus précisément entre 200 et 600 mètres, même s'il n'est pas rare de l'observer près de la surface. Il préfère les eaux chaudes et on le trouve dans quasiment toutes les zones tropicales et tempérées des mers du globe. C'est un poisson très actif qui n'hésite pas à migrer en hiver comme en été pour trouver une eau à la bonne température (entre 18 et 25°C).

Le poisson épée se nourrit de calamars et de poissons qu'il chasse de jour comme de nuit. Son arme principale est son long nez pointu qui représente le tiers de sa longueur : en le secouant dans un banc de harengs (dont il est particulièrement friand), il en tue plusieurs avant de les manger.

Un poisson très rapide

L'espadon est un puissant prédateur, pouvant mesurer 5 mètres de long pour 530 kg. Et pourtant, cet énorme animal est capable de se propulser à 90 km/h sans forcer !
Cette performance est rendue possible grâce à son corps fuselé mais surtout grâce à son fort taux de muscles blancs. Ces muscles sont taillés pour l'explosivité et procurent à l'espadon une formidable capacité à accélérer et à atteindre des vitesses de pointe hallucinantes. On en a ainsi flashé un à 110 km/h, un record pour ce type de gabarit.



La pêche à l'espadon

Sa nature combative et sa grande force font de l'espadon l'une des espèces les plus prisées pour la pêche sportive en haute mer. Il existe différentes techniques de pêche à l'espadon :

> La pêche « grands fonds » employant un treuil ou un moulinet électrique avec une ligne qui plonge entre 100 et 200 mètres de profondeur.

> La pêche au broumé, qui consiste à appâter l'espadon en jetant de l'arrière du bateau des boulettes de broumé (mélange de sardines hachées, d'huile et de pain) et en laissant une ligne à la dérive. L'appât attire le poisson vers la ligne.

> Le « jigging », une technique de pêche qui consiste à pêcher en eau profonde (jusqu'à 300 m) avec des leurres métalliques appelés jiggs et de grosses cannes. Cette technique n'est cependant pas très productive du fait que l'espadon adulte ne fait généralement pas attention aux appâts artificiels.

Les leurres appropriés à la pêche à l'espadon sont les sardines, les harengs, les maquereaux ou encore les calmars. Dans tous les cas, il va falloir penser à s'équiper d'une canne solide et souple avant de lutter contre un espadon, sans oublier de s'harnacher comme il convient, que l'on soit debout ou installé dans un siège de combat.

Photo : Retour de la pêche à l'espadon à Cavalaire (Guillaume Brialon)

Par Andriatiana RakotomangaMis à jour le 19/07/2018