Brisons quelques idées reçues sur la plage

A force de rouler notre bosse sur les plages, on pense souvent tout savoir des vagues, du soleil et des réflexes à avoir en toutes situations. Mais est-ce vraiment le cas ? Découvrez les idées les plus courantes que l'on pense à tort sur la plage.
Brisons quelques idées reçues sur la plagePhoto : Feeb

Comme partout ailleurs, les idées reçues ont la peau dure à la plage. Que cela concerne les enfants ou les plus grands, voici une petite liste d'affirmations qui gagnent à être confondues.

Sous le parasol, pas besoin de crème solaire

Faux. Si le parasol bloque bien les rayons en provenance directs du soleil, celui-ci ne peut rien contre les rayons UV réfléchis par l'environnement, notamment par le sable. Le parasol ne protège donc pas des coups de soleil et ne dispense absolument pas de crème solaire, de chapeau, de T-shirt, ni de lunettes de soleil.

Plus leurs verres sont foncés, plus les lunettes protègent du soleil

La protection UV offerte par les lunettes de soleil n'a rien à voir avec leur couleur. Seule la certification « UV CE » apporte une appréciation plus objective. On y distingue 5 classes différentes de lunettes, allant de 0 à 4. Préférez la classe 3 afin de protéger efficacement vos yeux à la plage.

Bébé est en sécurité sur son siège-bouée

Le problème avec le siège-bouée est qu'il se renverse facilement. Un coup de vague peut facilement le faire basculer et bébé se retrouvera les pieds en l'air, la tête coincée sous l'eau. Préférez-lui des flotteurs ou une simple bouée, beaucoup plus stables.

Les petits peuvent rester longtemps dans l'eau

Tandis que vous gelez dans la mer au bout de deux minutes, vos enfants, eux, s'en donnent à cœur joie pendant des heures. Ils sont jeunes, me direz-vous ! Peut-être, mais surtout ils s'amusent comme des fous et n'ont pas envie de que ça s'arrête. Quitte à passer pour un rabat-joie, sortez-les régulièrement des vagues pour qu'ils se réchauffent .
Quant aux bébés, il ne faut pas les laisser immergés plus de 5 minutes dans l'eau. La régulation thermique d'un nourrisson ne sera acclimatée à son environnement général qu'à l'âge d'un an. Du coup, il est plus sensible aux écarts de température et refroidit plus vite que nous.

Il faut uriner sur une piqûre de méduse

L'idée serait que l'urine soulage la douleur grâce à l'ammoniaque qu'elle contient. Dans les faits, l'ammoniaque ne se forme que lorsque l'urine se dégrade dans le temps. Alors s'il est vrai qu'elle soulage, c'est en réalité parce que sa chaleur dénature le venin. Seulement en urinant sur la plaie, on risque aussi de l'infecter.

Les bons gestes : rincer la plaie à l'eau salée (jamais à l'eau douce), retirer les possibles résidus de tentacules, frotter avec du sable puis le racler avec un carton fin pour retirer les cellules urticantes. Appliquer ensuite un antiseptique si vous en avez et direction le médecin si les démangeaisons persistent.

A retenir aussi que cette idée est tout aussi stupide concernant les piqûres de vive ou d'oursins.

Après avoir mangé, il faut patienter X heures avant de nager

« Parce que sinon tu auras des crampes ! » Combien de fois avons-nous entendu cette recommandation ? Une excuse probablement inventée par des parents soucieux de préserver leur propre sieste après un repas sur le sable. En réalité, on peut tout à fait aller dans l'eau après avoir mangé, à condition d'y aller doucement.

La digestion est une activité exotherme, ce qui signifie qu'elle dégage de la chaleur. Le corps, plus chaud après un déjeuner, doit donc être progressivement acclimaté à la température plus froide de l'eau. A cet instant, plonger comme un sagouin vous fera risquer l'hydrocution. Se passer un peu d'eau sur la nuque et entrer progressivement dans l'eau suffit à réduire les risques.

Par Andriatiana RakotomangaPublié le 04/09/2014