4 espèces marines menacées par le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est aujourd'hui une réalité que même les plus sceptiques auront du mal à réfuter. Mais au-delà des super tempêtes, des inondations et de la montée des eaux, cette réalité impacte surtout la biodiversité qui se retrouve plus menacée que jamais.

Les activités humaines en général et le réchauffement climatique en particulier sont en train de décimer de nombreuses espèces. Une espèce animale sur six serait ainsi menacée, de même que quatre grands singes sur six, tandis qu'environ 2 000 espèces végétales et animales disparaissent chaque année. Au large, la population marine a baissé de moitié en une quarantaine d'années, victime en plus de la surpêche et de la pollution.

Mais même en occultant ces deux périls, les espèces marines ont déjà fort à faire. Voici les 4 animaux marins les plus menacés par le réchauffement climatique.

Les tortues de mer

tortue

Après un accouplement en mer, généralement non loin des lieux de ponte, les tortues de mer remontent sur la plage à la faveur de la nuit pour y creuser le sable et y enterrer leurs œufs. De la température d'incubation dépendra alors le sexe des bébés tortues à éclore : dans les températures basses, on obtient des mâles, et dans les hautes, des femelles. Avec le réchauffement climatique, la tendance est donc nettement aux femelles, ce qui déséquilibre progressivement les populations de ces placides reptiles.

D'autre part, la montée des eaux, l'érosion et les tempêtes de plus en plus fréquentes détruisent les sites de nidification des tortues.

Le béluga

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Ce sympathique cétacé aime les eaux froides et se cantonne à l'océan Arctique et aux eaux subarctiques. L'impact du réchauffement climatique sur le béluga est alors évident : il est acculé dans un territoire de plus en plus étriqué au fil des années.

Avec le réchauffement aussi, les zones autrefois peu fréquentées car trop hostiles voient venir de plus en plus de bateaux, à l'instar des nouvelles croisières qui profitent de la fonte de la banquise. Cela engendre un bruit ambiant qui perturbe le sonar super sensible des bélugas. Désorientés, ils peuvent alors se perdre dans les dédales de glace au risque de s'y noyer ou de se heurter aux bateaux qu'ils n'auront pas vus venir.

Le phoque marbré

phoque

Le destin du phoque marbré est intimement lié à celui de la banquise. C'est là que vit la vaste majorité de sa population. Le recul de celle-ci est donc une très mauvaise nouvelle pour notre ami qui en a besoin pour s'ébattre, élever ses petits et se mettre à l'abri des prédateurs.

Autre conséquence surprenante pour ce mammifère, le réchauffement des eaux entraîne une résurgence de maladies et de parasites auxquels le phoque marbré est très sensible.

D'autres animaux comme le manchot empereur ou encore le pingouin sont également tributaires de la banquise. Son recul, lié au réchauffement climatique qui s'intensifie, est une très mauvaise nouvelle pour eux tous.

Le corail

corail

Selon l'UICN, 33% des coraux mondiaux sont menacés d'extinction. De son côté, l'UNESCO estime que les 29 récifs coralliens inscrits actuellement au patrimoine mondial disparaîtront d'ici 2100. Les raisons de cette hécatombe sont nombreuses, allant de la pollution au chalutage, en passant par l'acidification des océans, mais c'est surtout le réchauffement climatique qui est pointé du doigt.

La chaleur stresse en effet le corail qui expulse alors ses zooxanthelles. Or, ces algues sont vitales à la survie de la plupart des espèces de coraux et l'animal (car, oui, rappelons-le, le corail est un animal) survit rarement à ce blanchiment, surtout si la température ne redescend pas. Le plus inquiétant est que 25% de la faune marine est dépendante des récifs coralliens. Sans corail, plus de poissons-clowns, d'anémones de mer ou de poissons-perroquets, sans parler des milliers d'espèces qui s'en servent comme nurserie.

Photos : Hannah Jane / Alex Brodie / Magnus Johansson / Greg Goebel

Par Andriatiana RakotomangaPublié le 28/02/2018